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 « Selfishness is one of the qualities apt to inspire love. » | Ft Na Yung

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Im Tae Jun
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Im Tae Jun


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MessageSujet: « Selfishness is one of the qualities apt to inspire love. » | Ft Na Yung   « Selfishness is one of the qualities apt to inspire love. » | Ft Na Yung Icon_minitimeJeu 25 Oct - 12:21

    Dong Soo rangea soigneusement son violon dans son étui après avoir passé une après-midi en parfaite communion avec lui. C'était un vendredi assez froid – les journées que son chat affectionnait tout particulièrement, parce qu'il pouvait se coucher sur le radiateur, s'étaler de tout son long et réclamer à manger à son maître toutes les deux heures. Tant d'activité physique mérite bien une récompense. Quant au jeune homme, rester chez lui à faire de la musique était loin de lui déplaire – même s'il avait encore renvoyé le énième professeur que sa mère avait choisi pour lui. Mais il n'était pas d'accord avec ses choix musicaux. Ou alors était-ce simplement parce qu'il représentait l'intrusion de sa mère dans sa vie? Pour lui faire plaisir, elle lui avait choisi dernièrement une jeune femme très belle – élégante, raffinée, qui n'hésitait pas à mettre ses plus beaux atouts en valeur. Ça aurait tout à fait marché d'ailleurs, si seulement une autre jolie créature n'occupait pas ses pensées, ce qui était avouons-le, assez rare. Ça arrivait occasionnellement, quand il ne pouvait obtenir ce qu'il voulait, mais on finissait toujours par exaucer ses vœux – sexuellement parlant tout du moins. Il ne considérait pas cette fille qui prenait une certaine place dans sa tête comme un objet sexuel – elle l'intriguait. Elle l'avait probablement remarqué, vu son comportement à son égard. Une petite enquête lui avait permis de se renseigner sur ses activités; elle travaillait au Ace Nightclub, où il allait de temps en temps d'ailleurs. Une boîte pour les plus riches, où toutes les « VIP » se retrouvaient. Une jeune fille innocente dans un tel endroit, qui en plus y travaillait. Il ne comprenait décidément pas. Pourquoi travailler? Pourquoi travailler ? Elle se faisait probablement accoster par de riches hommes dont le seul intérêt était le plaisir de la chair. Non, vraiment, ça ne lui correspondait pas. Il fallait qu'elle quitte cet endroit.

    Plusieurs fois il s'y était rendu en vue de la convaincre de quitter son travail – il compenserait, elle n'aurait plus besoin de travailler pour payer ses études – il voulait lui promettre. Mais toutes ces fois, il y était allé, avait attendu – tard – qu'elle finisse, et s'était dégonflé. La jeune fille avait l'air d'avoir des réactions quelques peu violentes, disproportionnées. Peut-être qu'il lui faisait peur, après tout. Enfin, habituellement, le brun était plutôt apprécié de la gent féminine, pauvrettes comprises. Mais celle-ci, eh bien, elle était différente. Sans doute une des raisons qui faisaient qu'elle l'intriguait tant. Aujourd'hui, ce vendredi, il se rendrait à la boîte, l'attendrait, et la convaincrait de l'écouter et de faire ce qu'il dit. Il avait échafaudé tout un plan qui lui permettrait d'arriver à ses fins. Il arriverait à la boîte aux alentours de minuit – elle ouvrait un peu plus tôt mais était alors trop peu peuplée, la jeune fille l'aurait reconnu et, comme il ne pouvait pas prévoir sa réaction, il préférait ne pas prendre de risque. Il y arriverait donc et s'installerait dans un coin de la boîte avec des gens qu'il connaîtrait (le monde de la jeunesse dorée est petit), et de là, il pourrait la surveiller jusqu'à la fin de son service. Bien sûr, il se débrouillerait pour que quelqu'un d'autre qu'elle les serve. Ceci dit, à bien y réfléchir, il n'était même pas sûr qu'elle le reconnaisse, Kang Na Yung. C'était son nom, un bien joli nom, comme elle. Il l'avait su après ses petites enquêtes. Pour conserver une part de mystère, il n'en avait pas demandé plus. Son âge, il ne le savait pas, ce qu'elle faisait non plus – à part travailler. Elle avait toutefois l'air un peu plus jeune que lui, ce qui le choquait d'autant plus – comment une si jeune femme pouvait déjà travailler? C'était incompréhensible. Elle devait être folle, inconsciente, ou s'ennuyer ferme pour en arriver à faire cela.

    Enfin, après avoir attendu qu'elle finisse son service, il aurait demandé au patron de la boîte, qu'il connaissait bien, de dire à son employée de le rejoindre à la sortie de la boîte pour parler travail. Bien sûr, Dong Soo l'aurait trouvée là et aurait réussi à la convaincre – ce ne serait pas bien difficile – d'arrêter de travailler dans cet endroit malsain. C'était un plan parfait. Pour l'instant, il n'était que dix-huit heures, il avait largement le temps de faire autre chose avant de se rendre à la boîte. Ce serait en plus un combat pour rester éveillé jusqu'à minuit, puisqu'il avait fait la fête la veille et que son chat, en lui marchant sur le torse et en lui léchant allègrement le visage avec sa langue râpeuse, l'avait réveillé dès huit heures du matin. Dong Soo avait eu beau le renvoyer au bout du lit, la boule de poils revenait toujours à la charge en ronronnant tellement fort qu'on aurait cru que quelqu'un était en train de passer l'aspirateur. En fait, la bête avait faim, et rien ne l'arrêtait quand il était question de réclamer à manger. C'était donc de mauvaise humeur et fatigué que le brun s'était levé, mais il avait retrouvé un semblant de sérénité grâce à la musique et à l'élaboration de son fantastique plan. Il fallait bien s'occuper.

    Le temps passa. Il prit une douche et se fit le plus beau possible pour la soirée qui l'attendait. Sophistiqué mais pas dans l'excès, détendu mais pas trop. Il avait opté pour un t-shirt en col V près du corps, blanc, par dessus lequel il avait enfilé une veste marron foncé, puis finalement un jean clair, sans oublier sa montre Gucci qui était le dernier cadeau qu'il s'était fait. Il passa négligemment sa main dans ses cheveux mouillés puis s'installa sur son canapé. Il lirait un peu avant d'aller manger avec sa mère: elle insistait lourdement depuis plusieurs jours pour qu'ils se retrouvent « entre mère et fils » et pour qu'ils se confient « leurs derniers secrets ». Le brun avait fini par accepter – il savait qu'en réalité sa mère passerait tout le repas à lui parler d'histoires de famille qui ne l'intéressaient pas le moins du monde, puis elle se plaindrait de ses maux de dos, ses rhumatismes... En fils adoré, Soo lui aurait proposé une après-midi à son salon de massage préféré et ils y auraient pris rendez-vous pour le lendemain. A peine avait-il ouvert son bouquin, que sa mère débarqua – en grandes pompes, il faut le préciser – et commença à s'étaler sur cette soirée qu'ils passeraient, elle serait ô combien agréable. « Cela fait si longtemps que l'on n'a pas dîné ensemble, mon fils! », et lui hochait la tête pour lui faire plaisir. Elle ne prenait pas le temps de frapper ou de sonner, ni même d'appeler pour prévenir qu'elle arrivait, non, elle s'était fait un double des clefs de l'appartement du brun et y venait quand ça lui chantait.

    « Maman, on avait dit qu'on se retrouvait au restaurant...
    - Oui, mais tu sais combien j'étais pressée de te voir! Je suis sûre que toi aussi, voyons!
    Bien sûr, mais j'avais des choses à faire avant, tu le sais non?
    - Et ces choses là sont plus importantes que ta mère? Vraiment, essaie de ne pas me décevoir Dong Soo!
    Rien n'est plus important que toi, lâcha-t-il finalement sans en avoir l'air convaincu pour lui faire plaisir. Allez, on y va, je t'y conduis. »

    Il l'emmena donc et le repas se passa exactement comme prévu. Ils mangèrent bien, elle l'invita, voulut lui proposer de passer la nuit au palais mais il refusa. « J'ai prévu autre chose, et c'est important, désolé ma petite maman », lui dit-il en glissant un baiser sur sa joue, puis il la raccompagna en voiture avant de repartir lui-même en direction du Ace Nightclub. Cette soirée l'excitait en même temps qu'il appréhendait légèrement. Il entra; la boîte était déjà bien remplie, les bouteilles de champagne étincelaient quand elles étaient amenées aux tables, et les clients en gâchaient la moitié avant d'en commander une deuxième – démonstration de leur puissance, qui paierait le plus cher? Soo avait participé maintes fois à ce genre de démonstration de pouvoir, sans réellement s'en rendre compte, ça l'amusait simplement beaucoup. Mais aujourd'hui, il n'était pas venu pour ça. Il aperçut Kang Na Yung qui servait un client bedonnant au regard lubrique. La voir comme ça lui donna envie de l'emmener sur son cheval blanc – enfin, dans sa voiture – et l'éloigner à tout jamais de ce milieu pour lequel elle n'était pas faite. Comme prévu, il s'assit en compagnie de quelques jeunes hommes qu'il connaissait plus ou moins, il les avait rencontrés quelques fois dans cette boîte, justement. Ils étaient inintéressants, mais pas méchants.

    Une heure, deux heures passèrent sans que rien ne vienne entraver son plan diabolique. Sauf à cet instant un homme, la quarantaine, plutôt bien conservé, qui s'approchait dangereusement de la serveuse préférée du brun, Na Yung, titubant – il avait visiblement trop bu. Avec un sourire pervers, il posa sa main sur ses hanches. Sans y réfléchir, le brun se leva brusquement et se dirigea vers eux, bousculant sur son passage toute la jeune richesse d'apgujeong, et poussa violemment l'homme, qui serait tombé à terre de toute façon avec une seule pichenette – en fait, la jeune femme n'aurait pas eu besoin de son aide. Mais c'était plus fort que lui, il se prenait sans doute pour un genre de sauveur dont le devoir est de protéger les petites pauvrettes inconscientes.

    « Yah, Kang Na Yung! Qu'est-ce que tu fais ici?! C'est pas un endroit pour toi! »


Dernière édition par Kim Dong Soo le Dim 28 Oct - 18:57, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: « Selfishness is one of the qualities apt to inspire love. » | Ft Na Yung   « Selfishness is one of the qualities apt to inspire love. » | Ft Na Yung Icon_minitimeVen 26 Oct - 23:28

Quand Na Yung rentra chez elle en début de soirée, elle se dépêcha de mettre un plat à réchauffer avant de se débarrasser de ses chaussures et de son sac de cours. Elle avala ensuite son repas à la va vite, les yeux fixés sur les aiguilles de l'horloge qui semblaient défiler trop vite. Si Dieu il y avait, il devait surement s'amuser à accélérer le temps rien que pour l'embêter, elle en était persuadée. Toujours est-il qu'elle n'avait pas besoin d'un Dieu pour venir lui gâcher la vie : elle avait déjà suffisamment de pépins. Rien que la semaine dernière, par exemple, elle avait perdu un emploi de serveuse dans un bar réputé. Un emploi qui, si il la gênait par sa clientèle très snobe, lui permettait de toucher un bon salaire et de payer son loyer. Tout ça pour quoi, je vous prie ? Juste parce qu'elle n'avait pas pu s'empêcher de lâcher un commentaire soit-disant désagréable à un client qui n'avait vraisemblablement rien de plus intéressant à faire que de venir régulièrement et de commander leurs cocktails les plus chers. Oui, rien d'un criminel... Seulement, c'était quelque chose qui mettait la jeune femme littéralement hors d'elle. Encore un de ces gosses de riches qui ne faisaient que profiter de l'argent de papa et maman et ignoraient totalement la dure réalité de la vie. Alors oui, elle aurait peut être mieux fait de tenir sa langue mais elle avait été trop révoltée pour y penser. Quoique, en y repensant, le plus humiliant n'avait surement pas été de se faire virer mais de devoir présenter des excuses au jeune homme. Comme si elle regrettait vraiment !

Elle poussa un soupir en s'apercevant qu'il était déjà près de 20h30 et entassa sa vaisselle dans l'évier, résolue à s'en occuper dès le lendemain matin. Elle devait encore prendre sa douche, se sécher les cheveux, se coiffer et se rendre à son nouveau lieux de travail. L'Ace Nightclub. Un léger maquillage, des cheveux domptés en une natte et la voilà qui ressortait de son appartement. Elle rejoignit une vieille voiture à la peinture défraîchie pour laquelle elle avait épargnée plusieurs mois durant. A ses yeux, ce moyen de locomotion paraissait être une véritable merveille. Pendant les dix minutes que durèrent le trajet, Na Yung eut tout le temps de pester contre le week-end chargé qui l'attendait. Un devoir de chimie organique et un autre d'anatomie étaient au programme de la semaine suivante et elle devait préparer ses fiches sur les derniers cours de chimie générale pour ne pas être débordée. Vraiment, il y avait des soirées où la dose de travail à fournir menaçait de la déprimer... Heureusement, la boîte de nuit n'était pas très loin et elle n'eut pas le temps de s'appesantir plus sur ses pensées. Elle pénétra dans le bâtiment par l'entrée du personnel un peu avant l'ouverture et se dépêcha de troquer son jean et son pull contre le collant, la jupe noire et le chemisier à manche courte qui constituaient la tenue réglementaire. Une fois sa tenue de super serveuse enfilée, il ne lui restait plus qu'à se mettre au boulot !

L'ambiance de début de soirée était, si on prenait le temps d'y réfléchir, plutôt agréables. Une musique entraînante mais peu de monde sur la piste et donc de la place pour circuler avec son plateau, et des personnes encore peu alcoolisées et donc peu bruyantes. Pourtant, plus les gens affluaient, plus Na Yung regrettait son ancien boulot. Le bruit de plus en plus envahissant et les flash lumineux des stroboscopes lui donnait une douce migraine et il était de plus en plus difficile de passer entre les différents clients sans rien renverser. Elle apporta cocktail sur cocktail à des hommes plus ou moins âgés venus seuls, enchaîna en servant à une bande de la jeunesse dorée une bouteille de champagne. Champagne dont elle faillit être arrosée comme bon nombre de personnes. Le début des festivités venait de sonner. Deux autres groupes de jeunes héritiers commandèrent la fameuse boisson et, bientôt, chacun se mit à compter les bouteilles achetées. Un jeu d'influence qui finirait par se chiffrer par des sommes astronomiques. Des sommes comme elle ne se permettrait pas d'en rêver. Toujours est-il que certaines personnes avaient les moyens de les dépenser dans de telles futilités. La jeune femme ressentit un puissant accès de colère mais n'y laissa pas libre court, repensant à ce que pareil comportement lui avait coûté il y avait seulement sept petits jours. Hors de question de perdre cette place de serveuse.

Quoique... Au vue des regards alcoolisés et lourds de sous entendus qu'un homme d'une cinquantaine d'années lui lançaient, il y avait forcément job plus reluisant que celui-ci. Mais ce genre de job n'était pas à la portée d'une simple étudiante en sciences, qui plus est virée de son dernier emploi à cause de son "comportement". Alors du moment qu'il se contentait de regarder, elle serait mal à l'aise mais le supporterait. Elle avait besoin de l'argent qu'elle gagnait ici pour payer ses études et rien au monde -mise à part sa famille- n'était plus important que ses études. Elle poussa un long soupir en revenant près du bar pour déposer quelques verres vides et se charger des boissons en direction de la table 14 et s'accorda deux minutes de détente. Elle posa son plateau et entama la discussion -assez difficile à cause du volume sonore- avec le barman, un garçon qu'elle commençait à apprécier. Elle ne s'attendait donc pas du tout à ce que sa soirée prenne un tournant différent et elle ne pouvait de toute évidence pas avoir plus tort.

Elle sursauta quand elle sentit une main se poser sur ses hanches et, quelques secondes plus tard, une haleine fort avinée vint lui bousculer l'odorat. Aussitôt elle se retourna, hésitant encore sur la conduite à tenir pour reposer cet homme d'âge mur sans se faire réprimander par son patron. La question fut pourtant régler pour elle dans la minute qui suivit car un jeune homme poussa violemment l'importunant monsieur qui se retrouva aussi sec les fesses par terre. Elle se retourna vers son sauveur du moment, reconnaissante et gênée, et reconnut un visage qu'elle aurait de loin préféré ne pas oublier. Le fils de riche qui l'avait fait virer.

« Yah, Kang Na Yung! Qu'est-ce que tu fais ici?! C'est pas un endroit pour toi! »

La visage de Na Yung, qui avait déjà du se décomposer face à l'identité du dit sauveur, se ferma encore plus. Kang Na Yung. Comment diable pouvait-il connaitre son nom et son prénom ? Etait-il un genre de stalkeur totalement flippant ? Parce que c'était à peu près la seule explication qu'elle voyait à ce moment là.... Minute. Elle rêvait ou bien il se permettait de juger son travail ? Et encore, en l'entendant on avait l'impression qu'ils se trouvaient dans un haut lieu de débauche. Puis de toute façon, le responsable direct de sa présence ici, c'était lui ! Alors il n'avait pas vraiment intérêt à faire de commentaires.

« Ce que je fais ici ? Sérieusement, je pensais que ça se voyait... Désolée de devoir travailler pour gagner ma vie. Et cet endroit me convient parfaitement ! Ce n'est pas comme si j'avais le choix et je te ferai remarquer que c'est de ta faute si je suis ici. »

Elle marqua une pause et plissa les yeux tout en le regardant avec un air soupçonneux. La montre gucci qu'elle aperçut à son poignet ne fit que la renforcer dans son hypothèse de riche héritier menant une vie totalement tranquille mais rien n'expliquait comment il avait obtenu son identité. Elle reprit d'une voix plus calme mais, paradoxalement, plus menaçante.

« Peut-on savoir qui t'a donné mon nom ? Il ne me semble pas l'avoir fait...»
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MessageSujet: Re: « Selfishness is one of the qualities apt to inspire love. » | Ft Na Yung   « Selfishness is one of the qualities apt to inspire love. » | Ft Na Yung Icon_minitimeSam 27 Oct - 23:58

    Oups. Plan à l'eau, stalking révélé, Dong Soo dans la mouise.

    Après s'être rendu compte de tout cela, en l'espace de quelques secondes, il s'en voulut. Un soupir, puis il se demanda comment il allait faire pour rattraper le coup. Sous le coup de l'énervement, en se prenant pour ce qu'il n'était pas – le protecteur de la belle – il était venu au secours de Na Yung, sans penser qu'il pourrait encore lui causer des problèmes. Ceci dit, si elle quittait ce travail, il en serait plus que satisfait. Dong Soo fut gêné de traiter une fille qu'il ne connaissait pas de cette manière, comme s'il l'avait toujours connue, mais il n'arrivait visiblement pas à s'en empêcher. Ce qui gênait le brun, ce n'était évidemment pas les propos qu'il tenait; travailler dans un tel lieu, c'est mal, etc., pour lui, penser ce genre de choses était normal. Il était évidemment incapable de se rendre compte qu'il faut travailler pour vivre et que c'était pour cette raison que la jeune femme le faisait. Non, ce qui le gênait, c'était plutôt cette ingérence dans la vie d'une presque inconnue. Même s'il avait l'impression de bien la connaître – ce qui était totalement faux, mais laissons Dong Soo dans son monde pour l'instant – il savait que ce n'était pas dans les bonnes manières que d'être si intrusif. Mais, vraiment, ce geste, cette phrase avaient été incontrôlables et incontrôlés. Pourtant, il n'était pas quelqu'un de particulièrement impulsif, même s'il n'avait jamais non plus été très réfléchi. Il faisait les choses plus ou moins comme il les sentait. A cet instant, il avait senti le besoin irrépressible de détruire cet homme – notez un contrôle minimum, il l'avait finalement juste poussé. Ce genre d'hommes le dégoûtait, et c'est en les voyant en plein exercice qu'il se réjouissait d'être lui-même un homme. Il était évidemment peiné pour les jeunes femmes qui en étaient les victimes, surtout quand il s'agissait d'une jeune femme qui... l'intriguait, si ce n'était que ça. Et puis, c'est vrai quoi ! Une fille comme elle, dans cette boîte de pourris dont lui-même faisait partie ? Elle, elle avait l'air pure, innocente et avertie à la fois. A voir son visage, on savait qu'elle avait traversé des épreuves. Quoi exactement, Dong Soo n'en avait aucune idée.

    Et elle était là, plantée en face de lui, qui était tout gêné et se demandait encore ce qu'il allait inventer pour justifier cette petite phrase de trop. S'il avait simplement poussé l'homme et n'avait rien ajouté, il aurait pu passer pour un chic type, elle serait peut-être même tombée sous son charme ! D'ailleurs, si ça avait été le cas, il se serait probablement bien comporté avec elle. Enfin, c'est ce qu'il pensait à cet instant. Habituellement, il n'était pas des plus romantique ni respectueux, sans être pour autant un infâme goujat. Disons qu'il avait du mal à adopter le comportement d'amoureux transi quand il n'était tout bonnement pas amoureux. Il avait remarqué, avec le temps, que les femmes étaient des expertes en la matière – non non, ne voyez pas là l'expression d'un macho insupportable. Ce qui le poussait à penser cela ? Vous serez d'accord si je vous dis qu'on ne tombe pas amoureux en une journée – coup de foudre à part. Eh bien, bizarrement, les femmes avec qui il avait eu des aventures avaient une proportion énorme à tomber amoureuses de la sorte, en un clin d’œil, et développaient des comportements que lui-même n'aurait pas songé à adopter quand bien même il aurait été le plus amoureux des hommes. Sentiments et comportements feints, il en était persuadé, ce qui d'ailleurs l'impressionnait en même temps que ça le dégoûtait. Non, Dong Soo n'était pas un grand déçu des femmes ; il n'avait jamais eu de peine de cœur ; à vrai dire, il n'avait jamais eu de véritables sentiments amoureux, ce qui réduit grandement les risques de chagrin d'amour. Tout ça pour dire... Pour dire quoi déjà ?

    Toujours là, toujours plantée. Le brun avait l'impression que des heures avaient passé ; c'était pourtant loin d'être le cas, à peine quelques secondes, le temps que Na Yung réagisse. Son expression ne lui inspirait d'ailleurs rien de bon. « Elle va exploser, me torturer, me tuer... Dong Soo, apprends à tenir ta langue ! », pensa-t-il alors qu'il plongeait un regard presque apeuré dans les yeux de la serveuse. La première alternative était de partir en courant. Mais alors, la prochaine fois qu'il la reverrait – car il y en aurait une, c'est sûr – il aurait vraiment honte de lui et perdrait toutes ses chances de tisser quelque lien que ce soit avec la jeune Na Yung. Ce n'était pas ce qu'il voulait. Deuxième alternative, trouver une bonne excuse qui justifierait tout ce tintouin. Par exemple, ils étaient amis étant bien plus jeunes, et il l'aurait retrouvée la semaine dernière, sans avoir eu l'occasion de le lui dire. Mais gentil comme il est, il serait allé la retrouver ce soir, et elle tomberait dans ses bras, se rendant compte de l'ami d'enfance qu'elle avait retrouvé. Bon. Très invraisemblable et improbable, à écarter également. Quelles étaient les autres alternatives ? Elles étaient bien maigres. D'autant plus que la serveuse, apparemment agacée, lui jeta :

    « Ce que je fais ici ? Sérieusement, je pensais que ça se voyait... Désolée de devoir travailler pour gagner ma vie. Et cet endroit me convient parfaitement ! Ce n'est pas comme si j'avais le choix et je te ferai remarquer que c'est de ta faute si je suis ici. »

    Le brun oublia directement le début de son injection pour se concentrer sur le reste. Sa faute ? Sa faute si elle devait travailler ici et être importunée par quelques clients ? Son estomac se noua, il s'en voulut terriblement. Il ne comprenait absolument pas en quoi c'était sa faute, mais le seul fait qu'elle le lui dise le blessait – il aurait voulu l'aider, et à bien y réfléchir, quelques jours plus tard, il s'était dit que l'avoir fait perdre son emploi l'avait aidée. Après tout, ne pas travailler, c'est plus de temps libre à se reposer, non ? Il n'avait évidemment pas considéré la question financière qui lui était totalement étrangère.

    Cet endroit lui convenait ? Elle se forçait à ce que cela paraisse ainsi, mais ce n'était bien sûr pas le cas. Quelqu'un comme elle appartenait plutôt à... A quoi d'ailleurs ? Le brun commença à se rendre compte qu'il ne connaissait absolument pas la jeune femme et se permettait, quelque part, de la juger – ou tout du moins s'en était-il d'ores et déjà forgé une image dont il pensait qu'elle lui correspondait. Réaliser cela lui fit serrer les dents, son degré de bêtise devait être plus élevé que d'habitude en ce moment. Il voulait toutefois se faire pardonner. Mais comment s'y prendre, vu sa réaction la dernière fois qu'il avait essayé ? Elle refusait visiblement tout dédommagement financier, ce qui réduisait grandement le champ de possibles. Pas le temps d'y réfléchir puisqu'elle ajouta, tout en jetant un regard furtif à sa montre (elle devait l'aimer) :

    « Peut-on savoir qui t'a donné mon nom ? Il ne me semble pas l'avoir fait...»

    Oh-oh. Le père Noël ; son chat ; son violon ; un ami ; une amie ; sa mère ; le patron ; sa montre ; son détective privé personnel ; il l'avait deviné ; c'était marqué sur son front ; elle lui avait dit mais ne s'en souvenait plus ; il le savait à force de venir au bar où elle travaillait précédemment ; elle avait un insigne attaché à sa chemise ; il avait entendu un client l'appeler ainsi...

    « Euh... Mon petit doigt ? »

    Voilà. Tout ce qu'il avait trouvé à répondre, c'était ça. ''Mon petit doigt''. Elle allait penser qu'en plus d'avoir la mentalité d'un gamin de cinq ans, il manquait cruellement d'inventivité et était un stalkeur qui ne savait pas mentir. C'en était fini pour lui, il ne la reverrait jamais, elle porterait plainte contre lui pour harcèlement, il n'aurait plus le droit de l'approcher et finirait sa vie avec son chat jaloux de son entrevue avec un autre chat, et par conséquent le bouderait toute sa vie. Il finirait finalement seul. Argh. Cette pensée lui était insupportable. Non pas qu'il eût prévu de finir sa vie avec la jolie Na Yung, mais les événements feraient que même sa mère l'abandonnerait – tout cela à cause d'un ''petit doigt'', un simple ''petit doigt''. Il fallait qu'il se rattrape.

    « Mais si tu veux, pour qu'on soit à égalité, je te dis comment je m'appelle aussi ! Dong Soo, moi c'est Kim Dong Soo ! »

    Il avait l'air ridicule, presque autant que l'homme ivre qui tentait vainement de se relever en s'accrochant au bar, offrant un spectacle dont se délectait un groupe de filles aux tenues des plus dénudées, laissant apparaître un décolleté vertigineux et un bout de tissu qui s'arrêtait au premier quart des cuisses, ainsi que des talons d'une vingtaine de centimètres qui les empêchait de faire deux pas sans avoir l'air de pingouins handicapés.

    «Et puis, pourquoi tu dis que c'est ma faute si tu travailles ici ? Quitte le, ce boulot, rien ne t'en empêche, si ? Mais je suis vraiment désolé si c'est ma faute, regarde, pour me faire pardonner, je t'emmène danser ; et t'inquiète pas, tu te feras pas virer à cause de moi une nouvelle fois, je connais bien le patron ! », lui dit-il tout en l'entraînant vers la piste de danse où se mêlait une masse de gens pleins de sueur.

    Sauf que, visiblement, il avait mal choisi son moment. Ce qui passait ? Dans un soupir, il fronça les sourcils et remercia intérieurement l'inventeur de la boîte de nuit et ses lumières qui empêchaient complètement de voir la couleur du visage de quiconque y était présent – car le sien virait au rouge.
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MessageSujet: Re: « Selfishness is one of the qualities apt to inspire love. » | Ft Na Yung   « Selfishness is one of the qualities apt to inspire love. » | Ft Na Yung Icon_minitimeDim 28 Oct - 1:50

Aussi surprenant que cela puisse être de la part d'une jeune femme réputée discrète, généreuse et pleine de compassion, Na Yung ressentit une pointe de plaisir à voir le responsable de son dernier renvoie se décomposer devant elle. Plus les secondes passaient, plus le jeune homme avait l'air de vouloir se cacher dans un trou de souris ce qui, au fond, ne lui aurait vraiment pas déplut. Quelque part, cela prouvait qu'il avait conscience d'avoir fait quelque chose de mal et que tout espoir d'amélioration n'était peut être pas condamné à l'échec. Du moment qu'il allait s'améliorer loin d'elle, Na Yung s'estimerait parfaitement heureuse. Après tout, elle n'avait jamais demandé à être l'objet d'un intérêt indésirable et, plus la colère passait, plus elle se sentait angoissée à l'idée qu'un garçon qu'elle ne connaissait même pas la suive. Elle n'avait déjà pas une grande habitude du comportement d'un être masculin normal alors celui d'un psychopathe stalkeur, merci bien, elle s'en passerait amplement ! Cependant, et malgré la gêne évidente de cet agaçant individu, il ne semblait pas d'humeur à débarrasser le plancher.

Na Yung croisa les bras tout en toisant le jeune homme, une part d'elle terriblement curieuse d'entendre ce qu'il avait à dire pour se justifier. Cependant elle ne l'avouerait jamais, pas même sous la torture. Il ne manquerait plus qu'il aille s'imaginer qu'elle s'intéressait à sa petite personne ! Elle l'observa dans sa tentative de réponse, nota son regard fuyant et son air désespéré. L'angoisse la reprit alors qu'elle se rendait compte qu'il ne voulait de toute évidence pas avoir à répondre à sa question et que ce qui sortirait de sa bouche ne serait qu'un mensonge plus ou moins bon. Selon toute vraisemblance, il s'était renseignée sur elle. Mais, plus que de la peur, c'était de l'incompréhension qui habitait Na Yung. Pourquoi un riche héritier se donnait la peine de s'intéresser à elle ? Ce qu'elle avait vu de gens semblables suffisait à lui faire dire qu'il ne prêtait attention qu'à leur petite personne et cherchait juste à profiter pleinement de l'argent de leur riches parents, le jetant par les fenêtres avec une joie totalement malsaine. Il suffisait d'ailleurs de comptabiliser le nombre de bouteilles de champagne vendues en cette moitié de soirée pour se rendre compte de la véracité de ces observations. Alors pourquoi diable venir lui pourrir la vie ?

« Euh... Mon petit doigt ? »

...Son... Petit doigt ? Se foutait-il vraiment de sa tête ? Parmi tout les mensonges qu'il aurait pu lui sortir, parmi toutes les belles histoires qu'il aurait pu inventer, c'était tout ce qu'il avait trouvé ? Un petit doigt ? La surprise et la perplexité qui se reflétait sur le visage de la serveuse devait être absolument sans prix. D'autant plus que quelques secondes auparavant, elle avait eut l'air près de le tuer sur place. Après quelques secondes digne d'un poisson rouge hors de son bocal, elle poussa finalement un soupir à fendre le coeur. Cela ne faisait même pas trois minutes que cet homme avait débarqué dans sa soirée et, déjà, elle se sentait épuisée. C'était comme s'il réussissait à lui pomper toute son énergie...

« Mais si tu veux, pour qu'on soit à égalité, je te dis comment je m'appelle aussi ! Dong Soo, moi c'est Kim Dong Soo ! »

Egalité ? Quel âge avait-il pour penser d'une telle façon ? Et puis, au delà de ce genre de considération, pensait-il vraiment que son nom l'intéressait ? Le regard perplexe et blasé qu'elle lui envoya devait parfaitement refléter son état d'esprit et elle allait l'accompagner d'un splendide "Pour ce que ça peut me faire..." mais quelque chose détourna son attention. Ce quelque chose était en fait l'homme d'une quarantaine d'année qui avait déclenché toute cette histoire et qui essayait péniblement de se relever. Na Yung considéra le spectacle d'un oeil en partie dégoûtée mais en encore plus grande partie triste. Elle ne pouvait pas s'en empêcher, elle trouvait ce genre de type désespérément triste. Le prototype même du raté de base qui n'a pas un job particulièrement reluisant, une vie conjugale surement déprimante voire inexistante et qui n'arrive même pas à contrôler son attrait pour la boisson. Quand elle releva les yeux en suivant le son de glissement, elle aperçut des filles plus que légèrement vêtue et fit la moue, écoeurée. Nul doute qu'on ne la verrait pas s'exhiber dans de telles tenues -si on pouvait appeler ces pauvres bouts de tissus des tenues. Elle fut interrompue là dans ses pensées par le dit Dong Soo qui reprenait la parole.

«Et puis, pourquoi tu dis que c'est ma faute si tu travailles ici ? Quitte le, ce boulot, rien ne t'en empêche, si ? Mais je suis vraiment désolé si c'est ma faute, regarde, pour me faire pardonner, je t'emmène danser ; et t'inquiète pas, tu te feras pas virer à cause de moi une nouvelle fois, je connais bien le patron ! »

Il avait un tel débit qu'elle ne put même pas en placer une et, sans trop comprendre pourquoi elle se retrouvait entraînée sur la piste de danse. Pourtant, elle aurait eut beaucoup de chose à lui dire. A commencer que c'était totalement de sa faute et qu'elle haïssait plus que tout les gens comme lui, qui ne comprenait rien à la nécessité de travailler. Le pire était encore qu'il n'était pas méchant et même totalement sincère quand il demandait pourquoi elle ne quittait pas son job. Elle, elle n'était pas aussi naïve. Depuis qu'elle le pouvait, elle enchaînait les petits boulots pour se payer les études et aussi pour aider financièrement ses parents. Le peu qu'elle pouvait gagner, le très peu, était nécessaire. Et... Une minute. Comment ça il connaissait le patron ? Alors en plus d'avoir les sous, Môsieur Kim avait les relations hein ? Vraiment tout pour plaire. Et il croyait que ce genre de traitement de faveur allait lui plaire ? Si elle gardait son travail, elle voulait au moins que ce soit entièrement de son fait et pas parce que ce Dong Soo faisait jouer de son influence ou, plus vraisemblablement, de celle de ses parents. Elle avait mieux à faire que danser. D'ailleurs elle ne voulait même pas danser. Elle voulait rentrer chez elle, se reposer et n'avoir à s'inquiéter et à s'occuper de rien. Malheureusement, ça elle ne le pouvait pas et ne l'avait jamais pu.

Alors quand cette fichue chanson à la mode -totalement barges, les gens, je vous jure- fut diffusée, elle crut bien que jamais soirée n'avait connu un tel summum de bouffonnerie. Elle resta plantée là, immobile au milieu de tous ces gens en sueur qui se mettaient à hurler les paroles. Elle eut d'ailleurs l'impression que la migraine explosait dans son crâne. Décidément ce Dong Soo était un surement un malchanceux dans l'âme. D'ailleurs, maintenant qu'elle y pensais, ça ne faisait qu'une semaine qu'elle l'avait rencontrée et c'était déjà la deuxième soirée qu'il lui ruinait. Sa poisse devait sans doute être communicative. Cependant elle n'avait pas l'énergie nécessaire pour se défaire d'un tel pot de colle. A vrai dire, elle n'avait plus d'énergie du tout. Elle lança un regard assassin à celui qu'elle considérait dorénavant comme le pire stalkeur de l'histoire des psychopathes mais uniquement pour la forme. Elle se tourna ensuite et fendit la foule pour se frayer un chemin vers la sortie, sans même se soucier de si il la suivait. Quelque part, elle était sure de connaitre la réponse...

Elle accueillit avec ravissement l'air frais de la nuit et profita avec délice du silence régnant sur le parking. Peut être attraperait elle froid mais au moins cela calmerait il sa migraine pour un moment. Finalement, en entendant des bruits de pas derrière elle, elle se résolu à reprendre la parole sans toutefois faire face à celui qu'elle savait être Kim Dong Soo. N'était-il pas connu qu'un stalkeur était l'ombre de sa proie ?

« Puisque tu tiens tant que ça à te faire pardonner, débrouille toi pour justifier que je prenne ma soirée au patron. Et ne te fais pas d'idée. Je veux juste un peu de calme. »

Et des explications. Il était évident que ce Dong Soo l'avait suivie, voire même avait mené une petit enquête sur elle. Et ça, c'était tout simplement inadmissible. Aussi elle avança vers son porte malheur attitré tout en parlant d'un voix basse et menaçante. Nul doute que ce devait être comique que de voir la toujours calme et pacifique Na Yung dans une telle rage froide. D'autant plus qu'elle paraissait bien menue face au jeune homme, il fallait l'avouer, bien bâti. Mais rien de tout ça ne lui traversa l'esprit. Il n'y avait que cette désagréable sensation d'être le nouveau divertissement d'un fils à sa maman en quête d'un peu d'action dans sa vie. Et ça, son orgueil ne le supportait pas. Elle était plus qu'un simple jouet dans la vie de quelqu'un.

« Et la vérité. Comment connais-tu mon nom ? N'espère pas t'en tirer avec un histoire saugrenue de petit doigt cette fois. D'ailleurs, si jamais tu t'avises de fouiller encore dans ma vie... J'appelle directement la police, compris ?»
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MessageSujet: Re: « Selfishness is one of the qualities apt to inspire love. » | Ft Na Yung   « Selfishness is one of the qualities apt to inspire love. » | Ft Na Yung Icon_minitimeDim 28 Oct - 17:08

    Le mauvais sort devait s'abattre sur lui. Ce n'était sûrement pas en dansant comme un cheval – en la faisant danser comme un cheval – au milieu de centaines de personnes survoltées qu'il se ferait pardonner, même s'il n'était pas tout à fait sûr de la raison pour laquelle il devait se faire pardonner. Hors de question de l'énerver plus, ou il risquait de finir en morceaux – et surtout, il risquait de ne plus jamais la revoir, et ce n'était pas ce qu'il voulait, au contraire même. Bousculé, presque enserré par cette foule en folie, il regrettait déjà de l'avoir entraînée de la sorte – tout comme il regrettait d'avoir réagi instinctivement à cause d'un vieil homme ivre et avoir ainsi gâché un plan qui aurait pu être si bien mené, qui lui aurait permis d'obtenir tout ce qu'il voulait : qu'elle arrête ce travail tout d'abord, puis se rende compte qu'ils étaient faits pour être amis. Si si, c'était le cas, ils étaient faits pour être amis, Dong Soo en était intimement convaincu !

    Se faire rejeter comme ça, alors qu'au fond il ne lui avait pas demandé grand chose, il n'y était pas accoutumé. A vrai dire, ça ne lui était jamais arrivé, alors comment s'y habituer, et surtout, comment réagir ? Il n'était pas quelqu'un de susceptible, ni irritable ; ce qu'elle lui avait dit ne l'avait ni vexé ni énervé, elle aurait pu d'ailleurs lui dire les pires infamies, il y aurait eu très peu de chances pour qu'il réagisse mal. Non pas qu'il ne prêtât pas attention à ce qu'on pouvait lui dire – surtout pas quand il s'agissait de quelqu'un qui l'intriguait tant – mais il était plutôt du genre à penser calmement aux remarques qui lui étaient faites, même si par la suite ça ne changeait généralement rien à son comportement. Peut-être qu'avec la jeune Na Yung, il aurait changé. C'était toutefois mal parti, puisque le brun se rendit vite compte qu'elle l'avait abandonné là sur la piste ; il y était droit comme un i et contrastait grandement avec la fille à côté de lui qui se dandinait comme si c'était la dernière fois qu'elle pouvait le faire.

    Le brun scruta tous ceux qui l'entouraient dans l'espoir de retrouver Na Yung, ce qui n'était pas chose aisée : elle était habillée en noir et blanc, comme la plupart des gens présents dans la boîte. En plus de quoi, il ne l'avait vue que deux fois ; il ne connaissait pas sa démarche, n'avait pas spécialement fait attention à sa taille, bref, n'avait aucune idée de comment il allait la reconnaître. A sa gauche, il aperçut un couple qui dansait collé serré qui n'attendait visiblement qu'une chose – se retrouver seuls, tous les deux, dans une chambre, pour coller leurs corps d'une façon quelque peu différente. Quoique les regards posés sur eux ne semblaient pas les gêner – peut-être n'auraient-ils pas besoin de chambre. En face de lui, un groupe de jeunes hommes qui cherchaient leurs proies pour la soirée – ils allaient probablement les trouver, puisque Dong Soo aperçut derrière eux quelques filles qui n'attendaient qu'une chose, être accostées et qu'on leur fasse la cour toute la soirée durant pour finir dans le lit d'un inconnu. C'était sûr, pas de Na Yung parmi elles. Il perdit espoir. C'était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Il se dégagea finalement de la foule en se disant qu'il allait rentrer chez lui, déçu de sa soirée, déçu de n'avoir pas su convaincre la jeune femme.

    Alors qu'il bousculait les gens qu'il croisait sur son chemin pour se diriger vers la sortie, il l'aperçut. De dos, il la reconnut. Sa jupe laissait voir une partie de ses jambes qui, si elles étaient fines, n'étaient pas maigres. Elles étaient suffisamment galbées pour plaire à Dong Soo, et la démarche légère quoiqu'agacée que la serveuse avait adoptée lui plut immédiatement. Il se précipita pour la suivre, alors qu'elle semblait se diriger vers la sortie elle-même. Ils arrivèrent dehors, il était seulement quelques pas derrière elle. Elle semblait exaspérée, fatiguée, irritée, et le brun osait espérer que tout n'était pas sa faute. Très bien pour la dernière fois, elle avait été renvoyée par un patron ingrat en partie à cause de lui. Mais cette fois, il venait juste lui donner des conseils pour que sa vie se passe mieux ! Si elle avait absolument besoin de travailler, ce qu'il pouvait à la limite concevoir, elle aurait pu faire du babysitting occasionnellement ! Oh! Une idée lumineuse venait de lui traverser l'esprit. Il s'apprêtait d'ailleurs à la partager avec la jolie Na Yung mais celle-ci prit la parole d'abord :

    « Puisque tu tiens tant que ça à te faire pardonner, débrouille toi pour justifier que je prenne ma soirée au patron. Et ne te fais pas d'idée. Je veux juste un peu de calme. »

    Il ne se faisait pas d'idée, non, mais il était content qu'elle lui demande ça. Enfin, qu'il doive se ''débrouiller'' pour qu'elle prenne sa soirée. C'était presque une façon de se reposer sur lui et de lui faire confiance. Enfin, c'est ce qu'il pensait, et il n'était pas rare que Dong Soo se fasse des illusions sur des tas de choses – mais pas sur les femmes en temps normal. Elle voulait du calme. Rien d'étonnant, après avoir passé des heures à servir des gens avec une musique oppressante dans une chaleur digne d'un mois de juillet de canicule. Évidemment, il se ''débrouillerait'' pour qu'elle l'ait, sa soirée. Il lui suffisait d'envoyer un message au patron – c'était un homme d'une trentaine d'années, riche entrepreneur avec qui Dong Soo avait passé de nombreuses soirées – , ce qu'il fit sur le champ assez rapidement. Sa déception revint vite, quand il vit la serveuse se retourner et avancer vers lui avec un air menaçant. Ouch. Elle devait être vraiment énervée contre lui. Sans rien dire, il la laissa faire, préparé à recevoir la foudre d'une serveuse en furie. Il était bouche-bée et avait l'air ahuri. Assez méchamment avouons-le, elle lui lança :

    « Et la vérité. Comment connais-tu mon nom ? N'espère pas t'en tirer avec un histoire saugrenue de petit doigt cette fois. D'ailleurs, si jamais tu t'avises de fouiller encore dans ma vie... J'appelle directement la police, compris ?  »

    ''Kang Na Yung, tu plantes un poignard dans mon cœur T_T'', pensa-t-il bêtement. Bien sûr, il ne le dirait pas tout haut, au risque de passer pour un encore plus grand imbécile que ce n'était déjà le cas. Etait-elle comme ça avec tout le monde, ou est-ce parce que c'était lui et qu'elle ne pouvait pas le supporter ? Après tout, c'est comme ça, il y a des gens qu'on ne peut pas supporter, c'est physique, et l'on ne peut rien y faire. Dong Soo en serait vraiment blessé si c'était le cas entre Na Yung et lui, parce qu'elle avait l'air gentille, cette fille. Il ne la connaissait pas, mais il l'aimait bien. Depuis qu'il l'avait rencontrée, il avait beaucoup pensé à elle – elle l'avait même obnubilé. Mais c'est pareil, ce n'était pas une chose à dire à une inconnue qui le prenait déjà pour un psychopathe. Que dire pour sa défense? Elle ne le pardonnerait jamais et le prendrait éternellement pour un fou dangereux à fuir à tout prix. L'idée qu'il ne savait simplement pas se comporter avec une fille qui ne faisait pas partie de sa classe sociale lui effleura l'esprit. Mais comment était-il censé se comporter alors ? Il allait lui proposer sa fantastique idée! Ça lui ferait plaisir, ça, il en était sûr !

    « Eh bien... J'étais désolé que tu sois virée par ma faute, alors je voulais me faire pardonner, de quelque manière que ce soit, et pour ça, il fallait bien que je te retrouve... Mais c'est pas évident avec toi, je te comprends pas ! »Il soupira et prit dans sa main le menton de la serveuse excédée, pour diriger son visage dans la direction du sien. « Écoute, j'ai quelque chose à te proposer ! Tu quittes ce travail qui te fatigue – ne me dis pas le contraire, ça se voit sur ton visage – et... à la place, tu viens garder... Mon chat ! Tu seras mieux payée qu'ici, je te promets !  »

    Proposition complètement débile, je vous l'accorde. Mais Dong Soo était vraiment sérieux, pour lui, il s'agissait d'une offre d'emploi que quiconque aurait acceptée – mais il ne l'aurait proposée qu'à Na Yung. Il était loin de se rendre compte que les gens n'aiment pas qu'on ait pitié d'eux, qu'on agisse par compassion. C'était pour lui la chose la plus normale au monde, et il ne savait pas ce que c'était que d'être pris en pitié, tout simplement parce que personne n'avait pitié de lui. Il avait tout ce qu'il désirait, au moins matériellement, et ce qui n'est pas matériel n'intéresse guère les gens. On l'enviait, ça oui, mais pourquoi avoir de la compassion pour quelqu'un comme lui ? En le connaissant bien, on se rendrait vite compte qu'il n'était pas heureux malgré toute sa fortune, tous ses biens. Mais qui le connaissait suffisamment pour le savoir ? Ses amis inexistants.

    Il retira sa main du visage fatigué de la jeune femme et soupira derechef.

    « Je suis vraiment désolé. Je voulais pas t'effrayer, tu sais... »
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MessageSujet: Re: « Selfishness is one of the qualities apt to inspire love. » | Ft Na Yung   « Selfishness is one of the qualities apt to inspire love. » | Ft Na Yung Icon_minitimeDim 28 Oct - 22:56

Immédiatement après avoir parlé, Na Yung se fit la réflexion que sa voix paraissait bien forte dans le silence et le calme du parking. D'ailleurs, les évènements qui s'étaient déroulés dans l'Ace nightclub semblaient étrangement lointains, presque irréels maintenant qu'ils étaient dehors. Seul le son éloignés de la musique filtrait par la porte et on n'avait du mal à se rappeler des centaines de personnes qui dansaient et chantaient à s'en déchirer les cordes vocales. Pareil, la chaleur s'estompait à une vitesse impressionnante et elle ne tarda pas à frissonner de froid. Pourtant elle resta plantée là, la tête fièrement levée pour pouvoir planter ses yeux dans ceux de Dong Soo. Elle n'avait jamais fait attention mais ce garçon était foutrement grand. Cela ne fit que l'agacer un peu plus. C'était d'ailleurs nouveau comme impression. Certes, elle n'avait jamais porté les fils et filles de riches dans son coeur cependant il était totalement inouïe qu'une personne puisse la mettre dans un tel état sans rien faire de spécial. Vraiment, elle ne pensait pas pouvoir se montrer aussi colérique. C'était étrange. C'était comme si elle découvrait une nouvelle part d'elle même.

Après tout, elle n'avait jamais été quelqu'un de très compliqué. Elle était travailleuse, souriante, calme, impliquée, passionnée de médecine et révoltée contre l'injustice. Alors pourquoi devenait-elle soudainement colérique, impatiente et menaçante ? C'était bien simple, c'était à cause de cet homme. C'était la seule explication possible. Dans ce cas, elle obtiendrait des réponses à ses questions et ferait en sorte qu'il la laisse tranquille. Elle souhaitait simplement reprendre sa vie sans s'inquiéter de savoir s'il la suivait ou non. Comme avant. Juste comme avant. Était-ce réellement trop demander ?

« Eh bien... J'étais désolé que tu sois virée par ma faute, alors je voulais me faire pardonner, de quelque manière que ce soit, et pour ça, il fallait bien que je te retrouve... Mais c'est pas évident avec toi, je te comprends pas ! »

Donc là, il disait que s'il jouait au stalkeur débutant c'était uniquement parce qu'il souhaitait obtenir son pardon. ... Mais bien suuuur ! Et puis quoi encore ? Le coup du chèque, ce n'était peut être déjà pas assez ? Que n'avait-il donc pas compris quand elle avait déchiré ce fichu bout de papier ? Vraiment, il fallait qu'il apprenne à sortir de son petit monde. Et... Et... Qu'est ce qu'il fichait là ? Na Yung voulut faire un pas en arrière mais avant qu'elle ne le fasse l'imbécile qui lui faisait face lui avait déjà capturé le menton et la forçait à le regarder dans les yeux. Étrangement, l'espèce de tristesse qu'elle put y lire la fit se forcer à ne pas se dégager. Pourtant cela ne l'empêcha pas de déglutir péniblement. Finalement, le parking désert, ce n'était peut être pas une si bonne idée que ça. Elle n'arrivait plus à savoir si la chaire de poule qui la faisait frissonner venait de l'air froid de la nuit ou de sa situation pour le moins précaire.

« Écoute, j'ai quelque chose à te proposer ! Tu quittes ce travail qui te fatigue – ne me dis pas le contraire, ça se voit sur ton visage – et... à la place, tu viens garder... Mon chat ! Tu seras mieux payée qu'ici, je te promets ! »

Elle ne savait même plus s'il allait finir par la faire mourir de peur ou si, portée par la colère que lui seul savait faire naître en elle, c'était elle qui finirait par le tuer lui. Elle en avait plus que ras le bol de son attitude je-m'en-foutiste ! Elle ne supportait pas sa manière de s'incruster dans sa vie, elle ne supportait pas la façon qu'il avait de se poser en victime innocente de la situation et, par dessus tout, elle ne supportait pas qu'il n'essaie jamais de se placer de son point de vue à elle. De plus, s'il y avait quelque chose qui l'agaçait plus que le gâchis d'argent, c'était bien qu'on la prenne en pitié. Et c'était exactement ce que Dong Soo faisait en lui proposant de garder un chat. Elle n'était pas une stupide incapable qui avait besoin d'un prince charmant. Elle se débrouillait très bien toute seule et en était fière, bordel !

Finalement il la lâcha et elle put finalement reculer de deux pas. Elle avait besoin de digérer de tout ça et de faire le tri dans ses sentiments. D'un côté elle avait une irrésistible envie de le gifler pour lui apprendre à la sous-estimer ainsi. Pourtant, ça ne lui ressemblait pas. Elle n'avait jamais été une grande adepte de la violence. De l'autre côté, ses excuses semblaient sincères. Et elle avait toujours été plus portée à la compassion. Finalement elle ne fit rien des deux. Elle se contenta de défaire ses chaussures pour soulager ses pieds douloureux après ces heures passées à circuler dans cette boîte de nuit. Vaincue par la fatigue et par le froid -maintenant c'était sûr, la température était la cause de sa chaire de poule-, elle s'assit sur le bord du trottoir sans prêter attention à la saleté.

« Ecoute, Dong Soo, si c'est mon pardon que tu veux à ce point, je te l'accorde. Je te crois quand tu dis que tu ne voulais pas me poser de problème ou m'effrayer mais le fait est que c'est ce qui s'est passé. Il est juste hors de question que je travaille pour toi. Garde ta pitié pour toi et oublie moi. »

Elle allait enchaîner quand un groupe de fêtards particulièrement bruyants sorti de la boîte en riant pour sans doute trois fois rien. L'un d'eux les remarqua et ils crièrent dans leur direction sans qu'elle ne comprenne ce qu'ils disaient. Seuls les superbes habits de marque et les splendides créatures plus dénudées que nécessaire à leur bras lui suffirent à comprendre qu'ils faisaient eux aussi partie de la richesse de Séoul. Dieu qu'elle pouvait tous les mépriser. Elle reconnut le nom de son interlocuteur dans le charabia aviné qu'ils leur servaient et, curieuse, releva les yeux vers lui.

« Ce sont des amis à toi...? »

Elle s'était efforcée de paraître le plus neutre possible mais sa voix froide trahissait le peu d'estime qu'elle accordait à la petite bande qui avançait maintenant vers eux. Les gloussements des jeunes filles relancèrent sa migraine et elle ne souhaitait qu'une chose : qu'il les laisse tranquilles. Mieux, qu'ils la laisse tranquille. Pourtant, son veux ne semblaient pas vouloir être exaucé...
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MessageSujet: Re: « Selfishness is one of the qualities apt to inspire love. » | Ft Na Yung   « Selfishness is one of the qualities apt to inspire love. » | Ft Na Yung Icon_minitimeLun 29 Oct - 1:06

    Elle était jolie, cette fille. Même exaspérée, elle était jolie. Même le faux sourire dessiné sur son visage adressé aux clients qu'elle servait était joli. Alors qu'en était-il de son vrai sourire, un sourire de joie, réellement expressif ? Dong Soo fondrait pour celui-ci, il en était sûr – si seulement il le voyait un jour...

    S'il ne le montrait pas, cette succession d'événements le perturbait un peu. Il se sentait comme un intrus dans la vie d'une jeune femme apeurée. Mais il avait envie de rester cet intrus, pire, il voulait prendre toute la place, tout savoir. Il voulait l'aider, la protéger, être celui sur qui elle se repose, en qui elle a confiance. Et à la place de tout cela... Elle le prenait pour un stalkeur, était même prête à appeler la police – et finirait sûrement par lui en coller une. Si c'était le cas, il la laisserait faire. Peut-être qu'il le méritait après tout. Même si son intention n'était pas de lui faire du mal, les apparences jouaient contre lui. Dong Soo était quelqu'un de maladroit dont on méprenait souvent les intentions. Quand il voulait aider, on pensait qu'il voulait montrer à quel point il est supérieur. C'était peut-être la raison pour laquelle il avait du mal à être réellement apprécié. De Na Yung, il aurait aimé l'être. Et malheureusement elle semblait être la personne qui le détestait le plus parmi toutes ses connaissances.

    Elle s'était reculée, doucement, mais avait gardé sur son visage cette expression remplie d'une colère presque effrayante – mais surtout attristante. Il l'aurait bien prise dans ses bras, mais s'il le faisait, c'en était fini pour lui. Elle avait l'air fragile, au fond, même si tout ce qu'elle laissait voir, c'était une détermination sans faille, quelques principes que Dong Soo ne saisissait pas vraiment, ou vraiment pas. Puis, après s'être reculée, elle s'était assise sur le trottoir. Elle avait l'air désespérée, décidément. Et le brun ne pouvait rien faire, puisque c'était apparemment sa faute si elle était tant désemparée. Ce qu'il lui restait à faire, c'était sans doute partir, la laisser tranquille, c'est ce qu'elle voulait, non ? Il allait lui tourner le dos, son estomac se noua ; il allait l'abandonner, ses pieds ne voulurent pas bouger. Laisser une pauvre fille comme elle, sur le bord du trottoir, en pleine nuit, pieds nus qui plus est – la question de la relation douleur/talons le taraudait depuis longtemps, et il avait la confirmation que l'un n'allait pas sans l'autre ce soir là – était apparemment au dessus de ses forces, même si c'était, comme il le pensait, la meilleure solution à adopter. Mais il restait planté là, laissant Na Yung assise ; elle n'attendait rien de lui de toute façon.

    « Ecoute, Dong Soo, si c'est mon pardon que tu veux à ce point, je te l'accorde. Je te crois quand tu dis que tu ne voulais pas me poser de problème ou m'effrayer mais le fait est que c'est ce qui s'est passé. Il est juste hors de question que je travaille pour toi. Garde ta pitié pour toi et oublie moi. »

    Il aurait pu être soulagé qu'elle lui accorde son pardon, comme elle le disait. Mais non. Il se sentit terriblement coupable à la place. Il aurait préféré la voir énervée, la voir le frapper sans vergogne, l'insulter même. Mais elle n'en avait juste rien à faire de lui – en bref, elle voulait qu'il disparaisse. Il ne la comprenait pas, elle était dans un monde totalement différent du sien ; un monde où on travaille pour vivre, pour survivre. Elle l'avait rejeté comme on rejette le type le plus dégueulasse, comme elle aurait rejeté l'homme éméché s'il n'était pas intervenu. C'était ça qu'il valait ? C'était ça qu'il représentait pour elle ? Après tout, à quoi s'attendait-il ? Ils ne se connaissaient tout bonnement pas, elle n'allait pas lui sauter dans les bras pour le remercier de l'avoir stalkée. Qu'il garde sa pitié ? Pire, qu'il l'oublie ? Ces mots résonnaient dans sa tête et lui inspiraient une certaine tristesse. Il n'avait pas envie d'oublier une fille comme elle, il voulait vraiment l'aider ; chose apparemment impossible. Comment aider quelqu'un qui refuse qu'on l'aide ?

    Il allait repartir d'un pas traînant et passer la nuit seul, à ressasser ces événements, se demandant de quelle façon il aurait pu changer l'ordre des choses cette soirée-là. Il allait regretter son comportement mais ne chercherait pas à la revoir, il n'avait pas envie de devenir un vrai stalkeur. Tant pis pour lui. Il n'avait pas su saisir la perche qui lui était tendue – celle de l'amitié. Parce que oui, c'était un fait du Destin, on avait voulu l'aider dans sa quête d'affection, de réel lien profond, celui dont on peut parler en disant ''Je l'ai vécu''. Il fit un premier pas, mais s'arrêta en entendant une voix qui lui était familière et qui, semblait-il, appelait son nom. Il distingua dans le noir un groupe de jeunes qui sortaient de la boîte, la plupart étaient quelque peu éméchés et avaient du mal à marcher droit.

    Ce n'était pas des gens qu'il appréciait. Celui qui l'appelait était un garçon qu'il avait rencontré quelques fois dans cette boîte – un égoïste, prétentieux, dont l'activité préférée était de martyriser et mépriser quiconque valait moins que lui, c'est-à-dire tout le monde. Mais il aimait être entouré de gens qui lui étaient tout de même un peu semblables, ceux qui étaient de son milieu. Il avait plusieurs fois essayé de contacter Dong Soo, qui n'avait pas répondu à ses appels et sms. Le brun soupira. La soirée allait de catastrophe en catastrophe, et il les subissait sans pouvoir apparemment rien y faire. Hors de question toutefois de laisser là Na Yung avec cette bande de décérébrés ivres qui plus est. Sa voix, douce par nature, mais froide par mépris, arriva aux oreilles de Dong Soo :

    « Ce sont des amis à toi...? »

    Des amis ? Il aurait voulu lui répondre qu'il n'en avait aucun, mais elle n'avait probablement pas envie de l'entendre s'étaler sur toute la vacuité de sa vie, de ses relations. A la place, il se rapprocha d'elle sans un mot, et déposa sa veste sur ses épaules ; elle grelottait. Le groupe continua d'approcher et, alors qu'ils n'étaient plus qu'à quelques mètres, Dong Soo reconnut une des filles parmi eux, il avait couché avec elle il y a quelques mois. A la revoir, il se demanda comment il avait pu être attiré par cette femme dénuée d'expression, si ce n'est celle de la haine alors qu'elle venait poser son regard sur Na Yung. Quelques-uns restèrent en retrait, la fille s'approcha ainsi que celui qui avait crié son nom. La situation n'inspirait rien de bon au brun, qui finalement aurait dû accepter l'invitation de sa mère pour rester au palais. Enfin, c'est ce qu'il se dit à cet instant. La fille, dont la robe bleu marine dévoilait la moitié de sa poitrine refaite, vint se coller à Dong Soo et, d'une voix criarde et nasillarde, lança :

    « Depuis quand tu t'intéresses aux pauvres filles comme ça, Dong Soo ? »

    Première nouvelle, elle connaissait son nom. Il ne se souvenait pas le lui avoir dit, mais passons. D'un geste brusque, il la repoussa, et ses ongles peinturlurés d'un rouge vif griffèrent son bras. Toute la cruauté du monde dont il faisait partie lui était jetée en pleine figure, par quelques simples mots à l'encontre d'une fille qu'il connaissait à peine, mais qu'il aurait défendue bec et ongles contre la méchanceté de ses persécuteurs, sans réellement savoir pourquoi. Elle était pure. L'autre retomba contre le garçon qui l'avait accompagnée jusqu'ici et dont l'expression changea du tout au tout. D'abord ahurie, puis fâchée, puis apeurée. Il venait sans doute de se souvenir que Dong Soo faisait partie de la famille royale et que, par conséquent, il ne valait mieux pas lui causer des ennuis. Sans ça, il aurait probablement voulu riposter pour prouver sa supériorité de mâle à la fille à qui il faisait la cour. Mais il lui restait visiblement assez de raison pour ne pas réagir, alors que la poupée refaite lui jetait un regard désespéré pour qu'il lui vienne en aide. Rien, il ne dit rien. Un silence s'installa, finalement brisé par Dong Soo, qui dit ces mots sans y avoir trop réfléchi :

    « Depuis que je me suis rendu compte qu'elles valent – qu'elle vaut – beaucoup mieux que les pestes écervelées comme toi. »

    Il avait été sec et froid, et n'avait même pas levé les yeux vers elle en lui disant ces paroles blessantes. La fille, excédée, tapa du pied – et tordit sa cheville par là même – puis tourna les talons, suivie du garçon qui était resté bouche-bée. Dong Soo alla s'asseoir près de Na Yung, alors que le petit groupe repartait d'un pas pressé, et que quelques-uns se retournaient pour jeter des regards interloqués au brun et à la serveuse. Il le savait, elle ne voudrait plus jamais le revoir. Il profitait simplement de quelques secondes à ses côtés, dans le silence et lui dit finalement :

    « Je sais, tu veux que je parte, que je t'oublie. Je sais, j'ai gâché une autre de tes journées. T'inquiète pas, je recommencerai pas, tu me reverras plus. Mais je suis désolé, sincèrement désolé. Tu vaux mieux que ça, je le pense vraiment, Kang Na Yung. J'ai beau ne pas te connaître, j'ai l'impression de voir en toi quelqu'un d'honnête, de droit, de sensible, je crois que ça m'a plu. Je vais pas m'étaler plus. » Il se releva après avoir jeté un regard furtif à la brune assise à côté de lui, puis ajouta : « Tu peux garder ma veste. »
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MessageSujet: Re: « Selfishness is one of the qualities apt to inspire love. » | Ft Na Yung   « Selfishness is one of the qualities apt to inspire love. » | Ft Na Yung Icon_minitimeLun 29 Oct - 19:22

S'il y avait bien une chose à laquelle elle ne s'était pas attendue c'était bien ce revirement de situation. Alors même que toute la soirée avait été d'une bouffonnerie sans nom, alors même que Dong Soo semblait enfin résigné à la laisser tranquille voilà qu'une bande d'imbéciles lui permettait de le voir sous un nouveau jour. Elle avait eu l'impression de le connaitre, de savoir quel genre de personne il était. Un fils de riche qui se croyait tout permis, ne faisait pas attention à ce que voulait les autres et se permettait d'être intrusif sous prétexte qu'il avait de bonnes intentions. Et elle l'avait jugée sur ce peu d'informations. Oh, elle ne doutait pas que sur beaucoup d'aspect il soit comme ça. Seulement il n'était pas que ça. Et ça ne lui ressemblait pas, à Na Yung, de se permettra des jugements à la va-vite. Elle eut soudainement honte de son propre comportement.

Il fallait dire pour sa défense que rien ne présageait qu'un jeune homme qui semblait craindre son courroux pourrait inspirer une telle ferveur chez d'autres personnes. Parce que c'était ça qu'elle lisait dans les yeux de cette fille à la robe plus que provocatrice. De l'intérêt, de la convoitise et, lorsqu'il lui passa sa veste sur les épaules, de la haine. Une haine forte et destructrice pour quelqu'un qui ne semblait même pas amoureuse. Parce qu'elle si elle avait été amoureuse de Dong Soo, elle ne serait surement pas aussi pressée de dévoiler son corps à tous ces jeunes riches, n'est ce pas ? Alors qu'avait le jeune Kim de plus que les autres ? Que pouvait-il lui apporter de différent sinon les sentiments ? Après tout, le jeune homme qui la suivait et au bras duquel elle était arrivée semblait tout aussi riche...

« Depuis quand tu t'intéresses aux pauvres filles comme ça, Dong Soo ? »

Na Yung leva un regard perplexe vers la femme au décolleté vertigineux alors qu'elle se collait à Dong Soo avec un air possessif. Franchement, c'était vrai que si on comparait elles n'avaient strictement rien à voir. Et elle ne doutait pas qu'elle connaisse le Kim beaucoup plus... "intimement" qu'elle même. Et ce n'était pas faux qu'elle était pauvre. Mais elle préférait de loin essayer de gagner son propre argent que d'appâter des hommes pour les ruiner et profiter de tous les privilèges qu'ils pouvaient lui apporter. Alors oui, elles étaient deux opposés et Na Yung s'en estimait tout à fait heureuse. Pourtant elle ne s'attendait pas à voir le maladroit et poisseux jeune homme que lui semblait être Dong Soo rentrer dans une telle rage froide.

Elle écarquilla les yeux quand il repoussa assez violemment la femme et grimaça à la vue des marques que les ongles soigneusement manucurés avaient laissé sur sa peau. Ça devait piquer. Soudainement angoissée par la suite des évènements -elle ne souhait pas du tout être au centre d'une bagarre devant l'établissement dans lequel elle travaillait- elle leva finalement les yeux pour observer la réaction des membres du petit groupe. Un des jeunes, celui qui faisait la cour à la fille à la robe bleue, sembla un moment vouloir en découdre avec son stalkeur personnel mais abandonna bien vite. L'expression un brin apeurée qui prit place sur son visage finit de surprendre la serveuse. Apparemment Dong Soo était bien plus qu'un simple gosse de riche. Elle ne connaissait pas très bien ce monde mais nul doute que lui -ou ses parents plus probablement- avait une très grande influence. La mince partie des gens qui ne fixaient pas le pot de colle poisseux avec surprise la regardaient, elle, avec une curiosité presque malsaine et un brin de colère. Instinctivement, elle resserra la veste autour d'elle. Comme si un stupide vêtement pouvait la protéger de toutes ces personnes influentes. Plus les secondes passaient, plus le silence devenait pesant et l'ambiance tendue.

« Depuis que je me suis rendu compte qu'elles valent – qu'elle vaut – beaucoup mieux que les pestes écervelées comme toi. »

Na Yung ferma les yeux et maudit intérieurement ce garçon. Certes il venait de lui faire un merveilleux et très flatteur compliment mais... Ne se rendait-il pas compte qu'elle reverrait surement ce petit groupe ? Oui, parce que c'était inévitable qu'ils passeraient d'autres soirées à l'Ace nightclub et qu'elle, en bonne petite serveuse, aurait forcément à les côtoyer un moment ou un autre. Et ils ne manqueraient pas de lui faire payer. Alors, pour une minute, elle garda les yeux fermés et s'imagina qu'elle était loin, très loin de ce lugubre parking. Elle préférerait presque être à l'amphi pour son devoir de chimie. Finalement, elle entendit les bruits de pas s'éloigner et rouvrit les yeux en sentant Dong Soo s'asseoir à côté d'elle. Et elle ne put s'empêcher d'incliner la tête avec une petite moue d'élève concentrée. Elle voulait réussir à comprendre ce qui pouvait bien motiver un personnage aussi influent à protéger une insignifiante serveuse. Ça ne pouvait tout de même pas être simplement pour se faire pardonner...

« Je sais, tu veux que je parte, que je t'oublie. Je sais, j'ai gâché une autre de tes journées. T'inquiète pas, je recommencerai pas, tu me reverras plus. Mais je suis désolé, sincèrement désolé. Tu vaux mieux que ça, je le pense vraiment, Kang Na Yung. J'ai beau ne pas te connaître, j'ai l'impression de voir en toi quelqu'un d'honnête, de droit, de sensible, je crois que ça m'a plu. Je vais pas m'étaler plus. »

Et voilà maintenant qu'elle le découvrait étrangement calme et mature. Ne cesserait-il donc jamais de la surprendre ? Na Yung pria intérieurement pour que les rougissements qui envahissaient ses joues passent pour l'effet du froid. Elle ne voulait surtout pas qu'il aille s'imaginer des choses mais elle ne pouvait nier que cela faisait toujours un petit quelque chose de recevoir autant de compliments. Un moment, elle eut envie de dire quelque chose, n'importe quoi, voire même de lui demander de rester discuter mais elle n'en fit rien. Elle était beaucoup trop fatiguée pour avoir à l'affronter à nouveau. Ils venaient de deux mondes différents et il n'y avait pas de doutes qu'ils échoueraient à se comprendre. De toute façon, elle voulait juste rentrer chez elle et retrouver son cher lit. Son oreiller, sa couette... Tant de merveilles qui n'attendaient plus qu'elle.

Elle se leva comme un automate et jeta un dernier regard en arrière pour voir la silhouette du riche héritier s'éloigner. Elle ajusta le manteau sur ses épaules. Beaucoup trop grand pour lui. Mais incroyablement chaud et confortable. Elle eut un léger sourire, attrapa ses chaussures et rejoignit sa voiture. Elle ouvrit la porte, s'installa derrière le volant après avoir déposé les talons sur le siège passager et fit tourner la clé de contact. Une fois. Puis deux. Et trois. Rien. Nada. Que dalle. Mais qu'avait-elle fait au bon Dieu, bordel ?! Désespérée, elle craqua et donna un coup dans le volant. Le bruit du klaxon la persuada que ce n'était pas une bonne solution. Dans un soupir à briser le coeur d'une pierre elle rouvrit la porte pour sortir et ouvrir le capot. Elle resta plantée une petite minute en fixant les composants du moteur. Bordel, elle n'y connaissait strictement rien... Elle sentit des larmes de fatigue et de frustration lui monter aux yeux . A ce moment précis, elle voulu juste s'asseoir par terre et pleurer comme une gamine. Mais ça ne l'aiderait pas du tout... Comment donc allait-elle se sortir de ce nouveau faux pas ?
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MessageSujet: Re: « Selfishness is one of the qualities apt to inspire love. » | Ft Na Yung   « Selfishness is one of the qualities apt to inspire love. » | Ft Na Yung Icon_minitimeMer 31 Oct - 0:31

    Clairement, depuis le début de cette soirée, il avait tout fait foiré. De son ambition de faire quitter ce travail à Na Yung jusqu'à son souhait intime d'être apprécié d'elle. C'était même tout le contraire. Le monde auquel il appartenait était reflété par cette bande d'« amis pour un soir », avec laquelle il aurait dû être. Il appartenait à ce monde. Mais dans ces moments-là, il le dégoûtait. Lui aurait pu se permettre de dire à Na Yung que c'était une « pauvre fille », parce qu'il ne l'aurait pas dit avec les mêmes sous-entendus que l'autre poupée gonflable. Non, il pensait littéralement que c'était une fille, et qu'elle était pauvre. Pauvre parce qu'elle ne semblait pas avoir d'argent premièrement, et deuxièmement parce qu'il la plaignait réellement. Elle travaillait dans un endroit détestable pour gagner probablement pas grand chose, et en plus elle s'y faisait accoster par des hommes dégoûtants. Reste à savoir pourquoi elle tenait absolument à y rester, à cet endroit.

    Dong Soo se demanda s'il aurait mieux fait de ne rien faire, justement. De laisser la petite Na Yung tranquille, ne jamais la revoir, parce qu'il lui avait suffisamment pourri la vie en l'espace d'une petite heure à son ancien boulot. Tiens, et s'il demandait à son ami le patron de lui offrir une augmentation que lui-même paierait – en secret bien sûr ? Bonne idée, le brun la rangea dans un coin de sa tête, et il la mettrait à exécution dès le lendemain en prenant contact avec le dit patron. En attendant, sa belle s'était levée à son tour, tandis que lui avançait en direction de sa voiture. Il se retourna. Soit il l'avait loupée, soit elle était partie sans même lui jeter un regard, trop heureuse de se débarrasser de lui. Cette pensée lui noua l'estomac. Il était si indésirable que ça, pire, si détestable ? Aucune fille n'avait jamais montré tant de répugnance à son égard – et pourtant, si ça avait été une autre, il n'aurait pas été aussi blessé.

    Pour s'assurer qu'elle arrivait bien jusqu'à sa voiture, il l'observait, de loin, frissonnant, jetant un coup d’œil aux gouttes de sang qui perlaient sur son bras – merci Cruella... il ne parvenait pas à se résigner, à la laisser partir. Parce que la laisser partir à cet instant précis, c'était la laisser partir pour toujours. C'était peut-être rater quelqu'un de fantastique. Fantastique oui, il n'en doutait pas qu'elle l'était. Fantastique... D'un pas traînant mais sans bruit, Dong Soo se dirigeait vers elle. Il allait la rattraper. Lui dire une autre fois qu'il regrettait, qu'elle devait vraiment le pardonner, qu'il n'était pas celui qu'elle pensait. Elle comprendrait, non ? Sa tête lui disait d'arrêter, son corps avançait machinalement vers elle. Il ne voulait pas qu'elle le voie, sinon, elle le prendrait vraiment pour un stalkeur. Elle appellerait vraiment la police, et il serait foutu. Non pas par rapport à la police – que voulez-vous faire contre un membre de la famille royale ? - mais vis-à-vis d'elle, Na Yung. Son image serait encore plus ternie, et s'il décidait un autre jour de la revoir malgré le refus de la serveuse, eh bien ça ne servirait strictement à rien si ce n'est à se faire du mal.

    En avançant vers elle, sans trop savoir pourquoi, il s'était rangé du côté obscur, c'est-à-dire qu'il marchait dans l'herbe derrière les grands arbres qui bordaient le parking. Comme ça au moins, il était sûr de n'être pas repéré par Na Yung. Elle monta dans sa voiture. Son visage était fatigué. Il avait sans doute participé à cette fatigue. Comme un voleur, il était caché derrière un arbre, il l'observait. Elle avait déposé ses talons sur le siège arrière – Dieu qu'il la comprenait, ces choses devaient être des instruments de torture. Elle allait mettre la clef, démarrer, et lui comme un imbécile serait derrière son arbre. Il attendrait de voir sa voiture partir puis irait enfin vers la sienne et rentrerait chez lui où il passerait une nuit sans sommeil, remplie de culpabilité. A moins que...

    Il lui semblait bien avoir vu ses petites mains tourner la clef. Sans que rien ne se produise. Plusieurs fois même. Et le violent coup de klaxon donné subitement – qui fit d'ailleurs sursauter le brun comme il faut – confirma ce qu'il pensait : une panne ! Pas de quoi sauter de joie a priori (d'ailleurs ce n'était pas le cas de Na Yung), mais pour Dong Soo, si ! C'était l'occasion ou jamais de tout rafistoler, d'emmener Na Yung sur son cheval blanc – sa voiture, quoi – et de l'aider à se rendre compte qu'il était quelqu'un de bien, pas seulement un stalkeur psychopathe ! Tandis que la jeune femme sortait de sa voiture pour vérifier ce qui n'allait pas – et, à moins qu'elle ait des talents cachés de mécano, elle ne trouverait pas – Dong Soo commença à faire un pas hors de sa cachette, révélant une partie de son visage dans la lumière. Na Yung était dos à lui, et de là il admirait une fois de plus, mais pouvait cette fois-ci s'en délecter, les jolies courbes de son corps. Il aurait bien passé ses mains autour de sa taille, mais c'était la baffe assurée. Il se contenta donc de s'approcher doucement, sans un bruit, et chuchota à son oreille :

    « Si tu acceptes de garder mon chat, je te ramène Na Yung ~ »
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MessageSujet: Re: « Selfishness is one of the qualities apt to inspire love. » | Ft Na Yung   « Selfishness is one of the qualities apt to inspire love. » | Ft Na Yung Icon_minitimeMer 31 Oct - 14:08

Résumons la situation. Na Yung était seule, pieds nus, dans un parking lugubre, à une heure tardive de la soirée et sa voiture refusait de démarrer. Mais que demander de plus ? La crise de nerfs menaçait de la submerger et elle avait tout sauf envie de se retrouver à gérer des larmes en plus de tout. Elle ferma les yeux une dizaine de seconde et se força à respirer calmement. Elle allait trouver une solution. Il y avait forcément une solution...

« Si tu acceptes de garder mon chat, je te ramène Na Yung ~ »

Na Yung fit un bond, accompagné d'un magnifique cris de surprise. Dans son mouvement, l'arrière de son crâne vint frapper le visage de Dong Soo. Elle se plia en deux pour frotter la bosse qui menaçait de se former sous se cheveux et se retourna d'un bloc. N'avait-on pas idée de chuchoter ainsi à l'oreille d'une femme dans une telle situation ? Il lui avait fichu la frousse de sa vie, cet imbécile. A croire qu'il voulait qu'elle meurt d'une crise cardiaque ! Et puis ça ne faisait strictement rien pour arranger son image de stalkeur...

« Tu crois vraiment que je vais donner mon adresse à un stalkeur dans ton genre ?! »

La phrase lui avait échappé avant même qu'elle ne puisse y réfléchir et elle s'en voulut. Après tout, il n'avait pas de mauvaises intentions. Il s'y prenait peut être mal depuis le début, il n'empêche qu'il souhaitait juste se faire pardonner. De plus, il avait pris sa défense devant les autres membres de la jeunesse dorée. Et c'était sa veste qui lui tenait chaud en ce moment même. Il était peut être un fils de riche qui ne comprenait rien à sa façon de voir les choses, elle non plus ne faisait pas d'effort pour le comprendre. Ça ne lui ressemblait pas d'être aussi tranchante avec un garçon -certes maladroit- qu'elle ne connaissait pas. Il fallait vraiment qu'elle arrête d'être aussi mauvaise avec lui ou elle n'arriverait plus à se reconnaître elle-même. Elle se mordit la lèvre.

« Désolée. C'était méchant et gratuit. Puis je suppose que si je refuse j'aurais peur de retrouver ton pauvre chat à la SPA. ..Je ne t'ai pas fait trop mal à la tête ? »

Elle lui fit un petit sourire, ne sachant pas si elle avait pris une bonne ou une mauvaise décision. Au pire, songea-t-elle, elle avait son colocataire pour la défendre. Elle ne risquait rien. En tout cas moins que si elle restait sur ce parking par lequel passait toutes sortes de gens plus ou moins alcoolisés. Elle ne voulait même pas penser aux possibilités... Elle se contenta de fixer le riche héritier, attendant sa réaction, anxieuse. Ce ne fut qu'à ce moment qu'elle remarqua le sang qui goûtait de son bras. Elle grimaça une nouvelle fois. Elle n'avait pas soupçonné que les griffures puissent être aussi profondes. Plus par réflexe qu'autre chose, elle attrapa le bras de Dong Soo pour mieux voir les blessures. Rien de très grave mais il valait mieux désinfecté, mesure de pure sécurité.

Elle le planta là et s'empressa d'aller chercher la trousse de premier soin à l'arrière de sa voiture. Quoi ? Elle était étudiante en médecine, bien sur qu'elle avait ce genre de chose avec elle. Et puis, c'était toujours pratique quand on l'appelait pour du babysitting. Bref. Elle revint avec son petit attirail et sortit coton et désinfectant. Elle repris le bras du jeune homme et, sans un mot, appliqua la produit sur ses plaies. C'était d'ailleurs plus un réflexe qu'autre chose, une sorte de conscience professionnelle. Mais pouvait-on dire professionnel ? Après tout, elle n'était qu'étudiante et pas encore médecin. Une fois la chose faite, elle leva les yeux et offrit un sourire épuisé au Kim. Maintenant, elle ne souhaitait que retrouver son petit lit douillet.

« Maintenant, on peut y aller, non ? »

Elle mentirait en disant qu'elle le suivit le coeur léger, sans appréhension aucune. Si la fatigue avait fait disparaître la colère, la peur restait présente bien qu'atténuée. C'est vrai, rien ne l'empêchait d'être vraiment un stalkeur obsessionnel psychopathe. Et dans ce cas là, le laisser la reconduire était loin d'être l'idée du siècle. Le futur lui dirait bien assez tôt si elle avait raison de lui accorder ce petit bout de confiance...
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MessageSujet: Re: « Selfishness is one of the qualities apt to inspire love. » | Ft Na Yung   « Selfishness is one of the qualities apt to inspire love. » | Ft Na Yung Icon_minitimeJeu 1 Nov - 12:10

    Bon. Peut-être que cette solution n'était pas la meilleure, que chuchoter à l'oreille d'une femme qui se croit seule sur un parking désert, qui plus est en pleine nuit, est source de... Coups ! Et c'est peu de le dire. Il l'avait vraiment effrayée là. Tellement qu'elle s'était retournée brusquement, si brusquement que sa tête était venue heurter celle de Dong Soo, promettant une jolie bosse dès le lendemain. Aïe. Il grimaça et fut sur le point de le traiter de folle. Mais non. Après tout c'était lui qui l'avait prise par surprise et qui en plus lui avait gâché sa soirée. Mais il était sur le point de se rattraper. Il la ramènerait chez elle – et donc lui sauverait la vie, qui sait ce qui aurait pu arriver à une si jolie jeune femme en plein milieu de la nuit à Séoul ? - et elle le remercierait et accepterait de garder son chat ! Il la sauvait doublement ! De cette nuit passée seule tout d'abord, puis de cet infâme travail ! N'était-ce pas fantastique ? En plus,si elle gardait son chat, il pourrait passer du temps avec elle. Parce que oui, il se débrouillerait pour choisir des horaires où il est chez lui. Quelle ingéniosité !

    S'il se souciait de sa propre bosse, il se rappela que pour se cogner, il faut être deux. Elle devait s'être fait mal aussi, Na Yung. Disons qu'il était en partie fautif. Il lui aurait bien offert un de ses supers bisous magiques, mais elle lui aurait sûrement créé une deuxième bosse, mieux valait éviter. Probablement avait-elle eu encore plus mal que lui puisqu'elle frotta sa future bosse puis se retourna avec véhémence. Oups. Il allait encore en prendre pour son grade, Dong Soo. Était-ce ce soir qu'il faisait tout de travers ? Il lui semblait pourtant ne pas agir différemment de d'habitude... C'était de sa faute aussi à Na Yung, elle faisait tout pour que les choses se passent mal ! Elle le prouva d'ailleurs une nouvelle fois en lançant à Dong Soo :

    « Tu crois vraiment que je vais donner mon adresse à un stalkeur dans ton genre ?! »

    Ben... Oui. Tout simplement parce qu'il n'était PAS un stalkeur, il aurait voulu le lui crier pour que ça rentre dans sa petite tête de serveuse têtue, entêtée ! Même si n'importe qui l'aurait cru au premier abord, tous se seraient rendus compte que ce n'était pas le cas, évidemment. Il n'y avait que Na Yung pour s'entêter dans cette direction. Il lui avait prouvé qu'il était gentil et qu'il ne lui voulait pas de mal, non ? Sinon il aurait laissé le petit groupe de tout à l'heure l'insulter et jouer avec elle comme ils avaient probablement envie de le faire. Il y aurait d'ailleurs participé. Mais non, il l'avait défendue alors qu'il la connaissait à peine. Si ça ce n'était pas une preuve de gentillesse, alors il ne savait plus quoi faire... Il allait décidément l'abandonner sur ce parking puisqu'elle refusait son aide. Oui, c'est ce qu'il allait faire, tourner les talons et la laisser là. Dong Soo était de bonne composition, mais à se faire traiter de stalkeur toutes les deux minutes, c'en était trop.

    « Désolée. C'était méchant et gratuit. Puis je suppose que si je refuse j'aurais peur de retrouver ton pauvre chat à la SPA. ..Je ne t'ai pas fait trop mal à la tête ? »

    Ah. Bon. Il était peut-être allé trop loin dans ses pensées. Elle était peut-être dans son bon droit quand elle l'envoyait paître. Aaaaah. Tant de gentillesse à son égard, pour lui, ce pauvre Dong Soo qu'elle semblait détester du plus profond de son être ! Il en était sincèrement touché, même s'il se demandait bien ce qui lui valait tant d'attention. Peut-être qu'elle avait vraiment peur de retrouver son chat à la SPA. Mais si elle tenait à son chat qu'elle n'avait pas encore vu, c'est qu'elle tenait un peu à Dong Soo, non ? Et puis, elle s'inquiétait pour lui quand elle lui demandait si elle ne lui avait pas fait trop mal. En tout cas, le brun refusait de croire qu'elle faisait cela simplement pour qu'il la ramène chez elle. Le petit sourire qui s'était dessiné sur son visage avait l'air sincère. Il était beau.

    Sans que Dong Soo ne s'y attende, elle prit subitement son bras meurtri par les griffes de la vilaine sorcière et y porta une certaine attention. Tandis qu'elle observait son bras, il observait son visage. Ses traits étaient des plus fins, sa bouche pulpeuse et ses yeux brillaient ; en eux Dong Soo lisait une détermination infaillible, il y lisait de l'ambition, de la résolution, de la ténacité, de la fermeté et de la volonté. Et même temps de la fragilité. Sa force venait de sa sensibilité. C'est en tout cas ce que pensait l'héritier.

    Sans dire un mot, elle partit chercher quelque chose dans sa voiture, et Dong Soo resta là sans bouger, se demandant ce qu'elle cherchait. Elle revint avec une trousse de secours. Le brun fut attendri quoiqu'étonné par ce geste qu'il n'aurait jamais cru la serveuse capable d'avoir à son égard. Tandis qu'elle lui tenait le bras pour appliquer de quoi désinfecter les plaies, Dong Soo frissonnait au contact de sa peau. Elle pouvait être douce, quand elle voulait, cette Na Yung. Il ne dit pas un mot, profitant de ce moment privilégié avec une inconnue – une inconnue qu'il appréciait. Concentrée comme elle était, l'attirance du brun pour elle grandit encore plus. Pourtant, il lui semblait que c'était plus qu'une simple attirance ce qu'il ressentait, sans pouvoir mettre un mot dessus. Ces quelques secondes passées, bien trop vite d'ailleurs, elle lui offrit un sourire sur lequel il put lire toute la fatigue qui s'était emparée d'elle. Une fois de plus, il l'aurait bien prise dans ses bras. Mais il n'en ferait rien.

    « Maintenant, on peut y aller, non ? »

    Oui, ils pouvaient. Sans dire un mot, il se dirigea vers sa voiture, elle le suivait. Un silence presque inquiétant régnait, Dong Soo pour la première fois de la soirée n'osait prononcer un mot. Seul le bruit de leur pas sur les cailloux se faisait entendre. Il était gêné, gêné d'avoir quelque part profité d'elle et de son impuissance en lui faisant un certain chantage. ''Si tu gardes mon chat, je te ramène, sinon, tu restes ici !''. Ce n'était pas vraiment son genre. Mais il avait réellement envie de la revoir, et c'était la seule solution qu'il avait trouvée. C'était ce à quoi il pensait quand ils arrivèrent près de la voiture. Le brun l'ouvrit dans un « clic » qui résonna sur le parking. Il se dirigea du côté passager où se trouvait déjà Na Yung et lui ouvrit la porte.

    Et sans réfléchir, il ramena corps de la serveuse vers le sien, l'entourant de ses bras gelés par le froid de cette nuit. Il savait que ça ne durerait pas longtemps, même une milliseconde, puisqu'elle allait le rejeter brutalement – c'était compréhensible. Mais il avait envie de profiter de ce moment, si court soit-il, qui fit battre son cœur violemment, comme s'il voulait sortir de sa poitrine. Il n'avait pour ainsi dire jamais ressenti une telle sensation – de telles sensations – en enlaçant une femme. Et Dieu sait s'il en avait enlacées, des femmes. Dans un soupir, il murmura un « désolé » que sans doute lui seul entendit.
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MessageSujet: Re: « Selfishness is one of the qualities apt to inspire love. » | Ft Na Yung   « Selfishness is one of the qualities apt to inspire love. » | Ft Na Yung Icon_minitimeJeu 1 Nov - 17:51

Na Yung marchait d'un pas lent, observant le sol. Marcher pieds nus était nécessaire au vu du temps qu'elle avait passé sur ces abominations qu'étaient les talons mais c'était loin d'être indolore et elle craignait plus que tout de marcher sur un cailloux. De plus le goudron lui communiquait sans pitié aucune le froid qu'il avait lui-même subit. Heureusement pour elle, la veste que Dong Soo lui avait passé lui permettait de ne pas grelotter. Brutalement elle releva les yeux pour fixer le dos de l'héritier. Le pauvre devait avoir bien froid, et tout ça à cause d'elle. Au moins avait il arrêter de saigner du bras. D'ailleurs, c'était assez impressionnant de voir la force qu'avait mis cette femme dans ces griffures... Elle devait avoir une sacrée bonne manucure pour arriver à un tel résultat ! Pourtant on ne pouvait pas nier que le jeune homme était bien bâti. Il avait les épaules larges et, comme elle l'avait déjà remarqué, il était plutôt grand. Beau et riche. La combinaison gagnante pour la plupart des filles.

Non. Sans rire, plus ils s'approchaient de la voiture du jeune homme plus Na Yung prenait peur. Les bras serrés autour de sa trousse de secours et de ses chaussures, elle déglutit. Ok, elle n'avait pas vraiment d'autres solutions. Pourtant c'était tout sauf une bonne idée. Elle allait monter dans la voiture d'un inconnu qui avait avoué avoir un peu enquêter sur elle -pour se faire pardonner, qu'il disait. Bon Dieu mais qu'est-ce qui clochait chez elle ? Depuis quand prenait-elle autant de risques ? Elle aurait mieux fait de rester chez elle avec un chocolat chaud et une bonne série sur sa vieille télé. Là, sur que rien ne serait jamais arrivé. Cependant si elle voulait encore capter quelque chose à la télé, il fallait des sous. Et malheureusement, ça ne tombait pas du ciel.

L'ouverture à distance de la voiture la sortit de ses tristes pensées financières. Bien sur, il y en avait pour qui l'argent semblait pousser sur les arbres. Surtout, ne rien dire. Ne pas montrer à quel point ça l'agaçait. Le Kim avait déjà bien subit sa mauvaise humeur et, surtout, elle ne voulait pas rester seule sur ce parking. Elle voulait retrouver son petit studio et son petit colocataire. Elle se dirigea donc du côté passager en silence. D'ailleurs ils n'avaient pas échangé un mot de plus. Comme s'ils avaient tous les deux peur de briser ces quelques minutes de bonne entente relative. Surprise, elle le laissa ouvrir sa portière avec un léger rougissement. Elle n'était pas du tout habituée à toutes ces petites intentions et, même si ça l'agaçait -elle pouvait très bien le faire elle même-, ça la gênait aussi terriblement.

Elle allait rentrer dans la voiture -une boule d'angoisse lui donnait l'impression d'avoir une boule dans le ventre- quand Dong Soo la prit dans ses bras. ... Vraiment ? Il était sérieux ce grand nigaud ? Bordel ! Elle mourrait de peur de le laisser la raccompagner et il trouvait rien de mieux que ça ? Alors même qu'elle avait décidé de lui faire un tout petit peu confiance ! Na Yung se défit brusquement de son étreinte. Ses chaussures tombèrent dans un grand bruit alors qu'elle le fixait avec des yeux mi-apeurés mi-tueurs.

« On peut savoir à quoi tu joues, là ?! Que ce soit clair entre nous, si tu avais envie que ta soirée se finisse dans le lit d'une femme il fallait clairement suivre la fille au décolleté plongeant, pas la petite serveuse ! »

Sans lui laisser le temps de répondre elle ramassa ses chaussures et s'engouffra dans la voiture le souffle court. Clairement, c'était le moment le plus flippant de sa vie. Elle sortit son portable pour envoyer un message à son colocataire, s'assurant ainsi qu'au moins une personne était au courant qu'elle se trouvait dans la voiture de cet homme qui s'était proposé de la raccompagner. Elle se força ensuite à respirer calmement et combattre les larmes de panique qui lui montaient aux yeux. Elle était dans sa voiture. Elle était définitivement folle. Les yeux fixés droit devant elle, elle ne tourna pas la tête quand il s'installa au volant et se contenta de lui donner l'adresse d'une voix froide. Il s'était proposé pour la ramener, qu'il le fasse jusqu'au bout. Elle, elle prierait pour que plus rien de bizarre n'arrive.
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