JAY MIN ⊱ Sometimes i just can't shut the hell up.

featuring Ham Eun Jeong.
crédit to tumblr.

Jay Min est une personne assez spéciale en son genre. Loin d’être excentrique, violente ou bipolaire : c’est seulement une jeune femme au caractère bien trempé qui aime être respecté et apprécié pour ce qu’elle est. Dynamique et expressive, Jay Min est toujours prête pour se faire un restaurant, un bowling ou tout simplement pour flâner dans les magasins. Parfois bruyante, elle laisse toujours exploser ses émotions qui sont souvent semblables à des ras-de-marrés que personne peut prévoir. Ce n’est pas étonnant de la voir se mettre à hurler en plein dans une rue, je vous jure. Déterminée et optimiste, Jay Min trouve toujours quelque chose pour rendre un travail ennuyeux en un travail que tout le monde veut avoir. Elle préfère regarder les points positifs de chaque chose plutôt que de retenir que les mauvaises comme c’était son habitude auparavant.

En grande féministe, Jay Min déteste être prise pour une moins que rien et ne pas être respecté que ce soit par la gente masculine ou féminine. Elle aime prendre soin d’elle et donc de son apparence, ce qui lui vaut parfois quelques réflexions déplacées mais quenine ! Jay Min ne calcule même pas ce genre de personne. Pour elle, il n’y a pas de personnes laides, seulement des paresseux.

Jay Min a donc un caractère assez explosif mais qui ne l’empêche d’être une personne raisonnée. Elle aime quand le travail est bien fait -même si elle se déconcentre facilement- et n’hésite pas à aider son prochain dans le même temps. Si on creuse un peu plus la coque, on peut même apercevoir une personne sensible qui a encore du mal à se détacher de son passé.

Alors déjà, pourquoi cette catégorie s’appelle « Si j’étais roi » ? Pourquoi pas « si j’étais reine » hein ? Encore une forme de discrimination envers les femmes. Passons à autre chose. Si Jay Min était reine, il y aurait du soucis à se faire. Les seules responsabilités qu’elle a jamais eu ce fut en tant que délégué de classe au collège et tout le monde s’en souvient. Le féminisme serait le maître mot de sa politique pour la simple raison que les disparités sont toujours visibles. Elle veillerait à ce que les classes sociales soient moins extrêmes et à ce que tout le monde puisse faire ce qu’il souhaite de sa vie. Peace and love. Il faut avouer que Jay Min en tant que tel ce serait une catastrophe. Ses sentiments personnels prendraient toujours le dessus et ses décisions politiques ou économiques seraient sûrement désastreuses. Heureusement que Jay Min n’envie pas cette position et préfère rester loin de ce genre de tracas. Pour l'instant, le gouvernement fait son travail -en bien ou en mal comme les autres- et de ce fait, elle ne dit rien.
WHO CARES

12 décembre 2010 - 16h00

« Tu peux t'asseoir, Jay Min » Je pris place docilement dans ce qui allait être mon divan pendant la prochaine heure et plus s'il y a besoin. C'était la première fois depuis de nombreuses années que j'avais accepté d'écouter les propos de ma mère et de prendre rendez-vous. Loin d'être intimidée par la situation, je me couchais tranquillement en attendant que la séance commence « Parlez-moi un peu de vous, Jay Min » Grand classique, elle ne pouvait pas commencé sans cela « Juste Jay. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Je suis née à Seoul au mois de février, j'avais des problèmes cardiaques alors ils ont dû me garder plus longtemps et quelques temps après j'ai subi une opération » Je la voyais s'affoler sur son carnet en gribouillant plusieurs choses rapidement. Je me suis toujours demandée si les psychologues écrivaient réellement des éléments pertinents ou juste s'ils faisaient semblant ? « Comment était-ce durant votre scolarité ?» Hem, passons aux choses sérieuses « Il faut avouer que les premières années étaient dures. J'étais en quelque sorte muette jusqu'à l'âge de sept-huit ans donc j'étais le sous-fifre de ma classe » Son visage d'un rose clair passa à blanc en l'espace d'une fraction de seconde. Un psychologue devrait être habitué d'entendre ce genre d'histoires déprimantes non ? Et même si un type lui dit qu'il a tué sa femme, c'est le secret professionnel qui prend le dessus « Vous gardez encore de la rancoeur envers ses personnes ? » « Vous allez en vouloir toute votre vie à un type qui vous a vendu des pousses de soja au lieu des pousses de bambou ? » J'avoue, ce n'était pas forcément la meilleure des comparaisons que j'avais données durant ma vie mais cela illustre en grande partie le concept « Franchement, quand j'ai été transférée dans une autre je me suis soudainement mise à parler et après je n'ai plus eu de problèmes alors je ne vais pas me plaindre » Je soufflais et essayais de me recaler correctement sur le divan. Il n'y avait pas de quoi se plaindre. La majorité de mes années de scolarité s'étaient très bien passées et je n'avais aucun problème au niveau social avec mes camarades « Très bien, parlez-moi un peu de cet accident » « Quel accident ? » Je l'avais dit avec le sourire mais ça n'avait pas l'air de la faire rire du tout. Qu'est-ce que cette femme est coincée « C'était il y a longtemps ! » « Six mois » Blanc. J'essayais de sourire « Je suis encore jeune, alors pour moi c'était il y a longtemps ! Enfin. On rentrait d'une soirée avec mon meilleur ami et mon frère, un type nous est rentré dedans. Ils sont morts sur le coup, fin de l'histoire » Et voilà ce moment que je déteste : quand la personne prend conscience la tristesse de ce que tu viens de lui dire et qu'elle te regarde avec des yeux pleins de pitié. Bon sang, ce n'est pas comme si toute ma famille est morte dans un incendie ou je ne sais quoi « Comment était l'enterrement ? » Divin ! Le buffet était succulent et nous avons tous dansé sur du Mickael Jackson jusque tard dans la nuit avant de finir dans une salle de karaoké. Elle est idiote ou quoi ? « J'ai tellement gueulé sur les invités que je me suis fait éjecté de l'église » « Pourquoi ? » « Ils étaient tous habillés en noir et tirés une tête d'ent... Ils n'auraient pas aimé ça » Il y a aussi le fait que j'ai remplacé la traditionnelle musique des morts par la musique thème de Dark Vador dans Stars Wars. Mais c'est une autre histoire, au moins j'ai accompli les dernières volontés de ces deux abrutis.

12 décembre 2010 - 17h15

« J‘aimerais te remercier de t‘être dévoilé à moi, Jay. Tu es une fille courageuse mais tu devrais un peu plus faire confiance en ton entourage. Je suis sûr que tu pourrais être surprise » Je me levais doucement et récupérais mon sac avec nonchalance. J’avais l’impression de m’être vidé de toute énergie durant cette heure-ci « Donc, tu commences à travailler au palais demain c‘est bien cela ? » Pour la première fois, je la voyais sourire sincèrement ce qui m’encouragea à lui répondre avec enthousiasme « Oui ! En tant que femme de chambre, j‘espère que ça me fera une belle expérience » « Pourquoi ne pas être entré en fac de littérature pour suivre ton rêve ? » « Je n‘ai pas besoin d‘étude ! Ce qu‘il me faut, c‘est un sujet sur quoi écrire »

 

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