Chang Hyun Su ; anarchy in the uk ? ♪

featuring park hyung seok
crédit to tumblr.

C'est sûrement cette citation du mythique chanteur des Doors qui peut décrire ce qui a le plus marqué l'adolescence de Hyun Su car c'est depuis cette époque qu'il a développé un amour sans fin pour ce principe merveilleux appelé liberté. Mais plus qu'une simple amourette de jeunesse, c'est devenu à ses yeux une obsession. Plus de murs, de frontières, plus d'autorités. C'est ainsi qu'il avait décidé de vivre, libre. A partir de ce moment-là, il ne connut que très rarement le terme de limites malgré les efforts répétés de ses proches pour le remettre dans un chemin soi-disant plus sain pour sa santé mentale. En effet, à cause de ce côté un peu différent, sa famille avait mis en doute son équilibre alors que jamais il ne s'était senti aussi bien. D'ailleurs, c'est à cause de cet univers familial trop aveugle qu'il a commencé à devenir ce qu'il est actuellement. Il faut entendre par là le garçon qui rejette tout semblant d'ordre, surtout lorsque cela vient de sa famille, mais également celui qui peut se montrer méchant envers certaines personnes, sans raison apparente. Et pourtant, en temps normal, il est plutôt amical même avec les inconnus qu'il considère comme des amis à condition qu'ils soient un minimum sympathiques. Alors pourquoi fait-il tout ça, juste pour déplaire à sa famille, c'est la question qui a souvent été posé au repas du soir même si la réponse est d'une facilité déconcertante. Par pure provocation. Son but est d'énerver ses parents au maximum à cause de leurs idées aristocratiques trop carrées si éloignées des siennes. Plus qu'un moyen de provoquer sa famille, l'anarchie est pour Hyun Su une véritable utopie. Pour lui, la supériorité de ce régime ne fait aucun doute. Parce que « ni dieu, ni maître » signifie beaucoup plus pour lui qu'on pourrait le penser. Bien sûr, à cause de tout ça, il se fait souvent traiter d’extrémiste, ce qui est légèrement le cas. Par contre, ce serait mentir de dire que l'adolescent rebelle qu'il était avant n'a pas évolué, car c'est tout le contraire. Bien sûr, il reste plus ou moins le même à vouloir manifester dès qu'il en a l’occasion contre tout ce qu'il trouve injuste, contre l'oppression des plus âgés et de la monarchie, mais ses convictions sont maintenant plus réfléchies. C'est un rebelle adulte d'une certaine manière, prêt à se battre pour ce qu'il croit. Même si ce n'est pas forcément facile, il garde toujours une certaine motivation presque extraordinaire pour cela. C'est peut-être dû à toute la musique, datant soi-disant d'une autre époque qu'il écoute. Il est réellement très influencé par certains mouvements musicaux, en majorité des années soixante et soixante-dix des pays occidentaux, et en particulier le mouvement punk qui a joué un grand rôle pour lui. Et cette influence aussi bien musicale que psychologique et sociale a consisté à créer le Hyun Su non influençable avec des idées bien déterminées. Évidemment c'est à l'origine de beaucoup de remarques, de moqueries de la part de sa famille qui est persuadée qu'il est simplement fou à cause de cette musique de malades qu'il affectionne tant. Et pourtant, une autre chose que lui a appris cet art, c'est la tolérance. Malgré ses côtés extrémistes et son amour très prononcé pour le rock, Hyun Su sait rester tolérant avec les personnes qu'il apprécie, ce qui est presque considéré comme un miracle de la part de ses proches. De toute façon, c'est logique. La liberté passe par la liberté de penser. Hyun Su vit pour la musique. Il peut passer des journées entières à bosser un morceau de Scorpions afin de le réussir à la perfection, écouter Nirvana pendant des heures juste pour profiter des magnifiques paroles de Kurt Cobain, ou encore, et c'est sûrement son moment préféré, rester allongé pendant un temps incalculable sur son lit, un bloc-notes à la main pour essayer de composer quelque chose de potable. Autant dire que c'est devenu une sorte d'addiction chez lui, comme beaucoup de choses. D'ailleurs, c'est sûrement à cause de la musique qu'il a côté si obsessionnel avec ce qu'il aime. C'est sûr qu'aller jusqu'à faire des études en musique juste parce qu'on aime ça, c'est un peu exagéré, mais pour lui, c'est tout simplement la suite logique de chose. Tant qu'à faire quelque chose, autant qu'il apprécie, sinon il risquerait de ne plus répondre de rien vu que ce serait un peu lui enlever une partie de lui-même. Même si Hyun Su a l'air de quelqu'un d'équilibré à première vue, c'est en réalité loin d'être le cas. Bien sûr, lorsqu'il parle avec une personne qu'il vient de rencontrer, il est assez doué pour se faire passer pour quelqu'un de totalement bien dans sa peau, sauf que le croire serait une erreur. En effet, l'inconvénient majeur de sa manière de penser, c'est qu'elle l'amène à se détruire petit à petit. Il n'ira jamais jusqu'à se scarifier ou se jeter d'un pont puisqu'il n'est pas encore fou dans le genre bon à interner. En revanche, il a tendance à se mettre dans des situations pas possibles, à croire qu'il n'a aucune notion de ce qu'est le danger. Mais le pire n'est pas là. C'est en partie dû à ce qui peut être considéré comme un abandon total de la part de sa famille, ce qui l'a traumatisé, ou au fait d'avoir longtemps été seul, mais il a appris au fil du temps à noyer tous ses problèmes dans l'alcool. Pas dans comme l'alcoolique vieux de quarante ans qui boit chaque soir pour oublier qu'il est au chômage, il trouverait ça dégradant. Il est plutôt du genre à passer ses soirées dans des bars, pour rigoler car c'est le meilleur moyen d'oublier son mal-être. Savoir que c'est mauvais, et qu'ajouter à la cigarette, risque de nuire gravement à sa santé ne lui fait totalement rien. De toute façon, il le dit à chaque fois que le sujet est abordé, la vie est éphémère, quelle idée de vouloir vivre jusqu'à soixante ans.

Voilà le style de phrase que Hyun Su serait capable de répondre si on lui demandait ce qu'il ferait en tant que roi, et ça d'un ton énervé et presque méchant. C'est tout simplement le genre de questions qu'il déteste et ne veut surtout pas entendre. Être roi ne l'a jamais intéressé, et ne l'intéressera sûrement jamais. Pour lui, la royauté a largement assez vécu, et au moment où elle sera renversée, ce n'est pas pour voir une autre personne totalement incompétente reprendre le pouvoir. Cette simple idée le révulse, et penser qu'il puisse être celui qui empêche son pays d'accomplir son destin encore inconnu lui donne carrément des envies de suicide. Mais à quoi ça lui sert de lutter contre la monarchie s'il ne compte rien faire après ? En fait, il y a une seule question à laquelle il accepte de répondre si vous vous y prenez bien. Celle-ci consiste à savoir ce qu'il ferait après avoir banni la monarchie de ce pays, et alors sa réponse se compose d'un unique mot. Anarchie. Pour lui, ce régime utopique est synonyme de liberté, ce qui est le plus important pour le peuple. La preuve, les Bérurier Noir l'ont dit « Vivre libre ou mourir. »
DOWN WITH ROYALTY ; opposants à la monarchie

Lorsque Hyun Su est né le dix-huit septembre mil-neuf-cent-quatre-vingt-onze, c'est-à-dire un jour qui lui paraissait totalement normal jusqu'à une certaine année de son adolescence, le petit bébé qu'il était ne pouvait même pas concevoir que cette chanson de The Who écrite environ vingt-cinq ans plus tôt serait un des points principaux de sa vie. Il vit le jour dans un hôpital assez propre de Séoul, entouré de ses deux parents, des aristocratiques accomplis, qui avait même pris une journée de congé dans leurs vies si importantes pour lui. Ce jour-là, il n'avait rien de différent de tous les autres bébés du service maternité. Il pleurait, dormait dans les bras de sa mère et bavait. Rien d'autre qu'un être répugnant que tout le monde trouvait totalement adorable. Bien sûr, ce spectacle paraissait totalement heureux et le bonheur de cette famille n'avait pas l'air de pouvoir être brisé. Seulement, le proverbe si connu dans lequel il est précisé qu'il faut éviter de se fier aux apparences s'appliquerait particulièrement dans le cas présent. Les personnes présentes à ce moment-là dans la pièce étaient loin de l'être, mais l'enfant l'apprendrait que quelques années plus tard à ces dépens. Pour l'heure, il bénéficiait encore de l'ignorance qu'ont tous enfants jusqu'à un certain âge. L'enfance de Hyun Su fut à l'image de sa naissance, une simple photo bon marché représentant une famille souriante sans vraiment être heureux. Un mensonge pour être plus précis. L'idée que les gens se font de cette famille n'est pourtant pas si mauvaise. Des parents travaillant pour la réussite de leurs noms, mais également pour le futur de leur enfant. Quoi de plus adorable, de plus normal. Sauf lorsque tout cela est faux. Au moment où il atteint enfin l'âge de réaliser certaines choses, c'est-à-dire environ six ou sept ans, il comprit ce qu'étaient vraiment les objectifs de ceux qui lui servaient de parents. C'était triste de voir à quel point ils étaient obsédés par leur argent mais également par la famille royale. Des fois, il avait l'impression que les princes étaient plus importants à leurs yeux que lui. Mais pouvait-on vraiment le reprocher à monsieur et à madame Chang vu que dans le fond ils faisaient ce qu'ils pensaient bon. Aimaient-ils leur enfant ? La réponse paraissait presque logique. Ils l'aimaient à condition que celui-ci soit exactement ce qu'ils veulent. Après, Hyun Su n'était à cet âge-là, déjà pas ce qu'ils voulaient. Ce n'était pas le surdoué avec l'esprit de compétition à toute épreuve qu'ils avaient espéré secrètement le jour de sa naissance. Lui, il préférait être amical avec les autres. L'entraide, l'amitié, l'égalité surtout. Voilà ce qu'il avait adopté face aux valeurs que ses parents essayent de lui mettre dans la tête par différents moyens tous aussi ridicules qu'ils soient. Après une enfance non mouvementée, c'est au moment de l'adolescence que Hyun Su se révéla un véritable calvaire pour sa famille. Plus les années passaient, plus il se mettait à faire ce que ses parents détestaient le plus. Il réfléchissait par lui-même. Cette époque est en réalité totalement floue pour les Chang, car ils n'ont jamais réellement compris à quel moment leur fils avait changé. En réalité, ils s'en sont rendu compte lors de son quinzième anniversaire, lorsqu'ils lui demandèrent s'il était heureux d'être enfin ce jour si attendu. Voir leur enfant répondre qu'il est triste et en deuil car c'est l'anniversaire de la mort de Jimi Hendrix leur fit une sorte de décharge électrique. Déjà, c'était qui ce mec ? Apprendre qu'il s'agissait d'un hippie des années soixante a eu l'effet inverse de les rassurer. Depuis quand connaissait-il l'existence de cette bande de drogués ? Ce jour-là, Hyun Su était vu autrement par ceux qui l'avaient élevé sans jamais vraiment le regarder. Ils le firent donc pour remarquer qu'il n'était plus du tout dans la case de ce qu'ils avaient espéré. Il était différent, et avait des goûts extrêmement poussé pour toutes ces choses qu'ils rejetaient. Bien sûr, ce n'était pas arrivé du jour au lendemain, et le garçon lui-même ne savait plus depuis quand ses goûts avaient commencé à tirer vers la musique, le rock et tous ces symboles que ses parents haïssaient. Ce n'était pas réel besoin de provocation, il aimait ça c'est tout. Par contre, lorsqu'il annonça à sa mère qu'il voulait juste récupérer la vieille guitare qui était dans le grenier pour son anniversaire, ce fut peut-être la phrase de trop. En plus, pourquoi une guitare toute poussiéreuse alors qu'il pourrait en avoir une toute neuve, ou mieux, pas en avoir du tout. En réalité, l'instrument avait une valeur sentimentale énorme pour le garçon qui avait déjà appris à en jouer depuis longtemps lorsque ses parents étaient absents de la maison. Il s'enfermait alors dans le grenier pour profiter de celle-ci. Évidemment, les Chang ne pourraient jamais comprendre cette chose qui les dépassait largement. L'important pour eux était d'avoir un enfant à amener dans les repas où il pouvait être utile, c'est-à-dire montrer à quel point il était bien élevé, bien raffiné, tout comme eux. Ils avaient tout faux. Des relations qui commencent à devenir mauvaises au moment de l'adolescence s'améliorent rarement avant un certain temps. En tout cas, ça n'arrive pas avant que l'enfant devienne plus mature. Le problème c'est que Hyun Su se considérait comme suffisamment mature. De toute façon, il l'était, mais c'était juste incompatible avec celle que ses parents espéraient. Alors ils s'énervèrent. Il y eut des disputes, le plus souvent qui se finirent par la porte d'entrée qui claquait. Il avait pris l'habitude de sortir pour échapper à cette tension. Lorsqu'il arriva les cheveux teints en bleu, ce fut sûrement la pire des soirées pour les voisins vue la puissance des cris qui sortaient de leur maison. Des aristocratiques ne peuvent pas supporter que leur unique fils devienne comme ces bons à rien de punk. Bien sûr, ils étaient persuadés que ça allait arriver, connaissant les idées trop extrêmes du garçon. Mais ils se trompèrent. Finalement, à la fin de ses années au lycée, il décida d'aller à l'université. Magnifique nouvelle pour les Chang, qui s'assombrit légèrement lorsqu'ils entendirent les mots « étudiant en musique » qui suivirent son annonce. Ils y virent tout de même un avantage, il verrait sûrement en cours tout ce qui était classique, ce qui arriverait peut-être à lui faire changer ses goûts. Ce qu'ils ne savaient pas encore, c'est que Hyun Su est beaucoup trop tolérant dans le domaine musical pour se contenter d'un seul style de musique. Les choses ayant empirées, ils acceptèrent de le voir quitter la maison lorsqu'il eut vingt ans, avec comme règle de devoir passer les voir au moins toutes les deux semaines et de se présenter quand ils avaient besoin de lui. Là encore, ses parents s'étaient fait de faux espoirs, vu que tout ne se passa comme prévu, mais vu qu'ils se doutaient que le forcer à revenir ne ferait qu'empirer les choses, la situation resta comme tel et le garçon eut enfin la possibilité de goûter à une situation qui ressemblait de loin à ce qu'il espérait de la liberté.

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