.Yang Changwook . Aspicere oportet, quidquid nolis perdere. [Terminé]

featuring Lee Taemin.
crédit to tumblr.

Versatile (adj) : du latin versatilis qui veut dire « mobile » ou encore « qui tourne aisément, dérivé du verbe versare (« tourner ») ; Qualifie le caractère d’une personne qui change facilement d’avis.
Une situation ? Un environnement différent ? Yang Chang Wook s’adapte, tel un caméléon. Il évolue donc avec aisance parmi les différents milieux dans lesquels il se trouve présent.

Naïf (adj) : du latin nativus qui veut dire « qui naît, inné, naturel » ; Naturel, ingénu, sans fard, sans apprêt, sans artifice ; Qui, par un excès de simplicité, se laisse facilement tromper.
Il cherchait rarement à contredire les propos d’une personne, préférant toujours lui accorder le bénéfice du doute. Si un tiers lui affirmait que le PVC est la nouvelle matière à adopter sur une veste, celui-ci ne réfutera pas la proposition, au contraire, il serait capable, d’arborer avec fierté l’ignoble veston le very lendemain.

Pieux (adj) : du latin pius qui veut dire « pieux, qui remplit ses devoirs envers la divinité, religieux, saint, sacré » ; Qui a de la piété, qui est attaché aux croyances, aux devoirs et aux pratiques de la religion.
Depuis qu’il a des souvenirs, Yang Chang Wook est Anglican. Si bien que son Books of common prayer n’a pas quitté son sac jusqu’à son année de première et que celui-ci a récemment été remplacé par la Bible, pour le besoin de ses études.

Intelligent (adj) : du latin intellegens qui veut dire « connaisseur », issu du verbe intellegere « comprendre » ; Qui est pourvu de la faculté de comprendre, qui est capable de concevoir et de raisonner.
Tout d’abord qualifié de studieux, et ensuite de brillant, le jeune homme est une véritable éponge à information, il absorbe et analyse sans réel effort laissant admiratif le personnel du corps enseignant.

Complaisant (adj) : issu du verbe latin complacere qui veut dire « complaire » ; Qui cherche à rendre service.
Toujours à l’écoute, il n’hésitera pas à rester assis pendant des heures afin d’écouter un ami tergiverser sur un sujet qu’il jugerait de futile mais précieux aux yeux de son interlocuteur, jusqu’à que celui-ci prenne sa décision. Malgré sa ferveur pour Dieu, il essaiera au maximum de comprendre la personne en face de lui, sans juger les péchés de celle-ci.

« En Grande Bretagne, la Monarchie a commencé avec Egbert en 829. Autant dire que c’est une institution établie, qui a fait ses preuves car elle a magnifiquement réussi à perdurer dans les siècles qui ont suivi sa création. Au jour d’aujourd’hui, la représentante se nomme Elisabeth II, une femme plus-que-respectable que j’admire profondément car elle était l’un des modèles de Vera … enfin, Lady Carpenter, excusez ma gaillardise. Je pense donc que la Nation a besoin d’un personnage charismatique, tel un Monarque, pour modèle. Loin des Présidents vieux, au physique ingrat, la Famille Royale est glamour, élégante et par-dessus tout, choisie par Dieu. La Reine Elisabeth II est la représentante de la Nation Anglo-Saxonne, alors que le Premier Ministre en est que le représentant politique, car on ne mélange pas vulgairement ces deux aspects, pas comme la France ou même l’Allemagne. En tant que figure de proue, nos têtes couronnées se tiennent à une procédure méticuleuse, il ne faut en aucun cas déshonorer le pays.
Je tiens donc à dire que, non, je ne répondrais pas à la question « Et moi, si j’étais Roi ? » car ce n’est pas ma place, je n’ai point été désigné par notre Seigneur, je n’ai donc jamais prétendu à cette position et par conséquent, l’idée ne m’en a jamais effleuré l’esprit.
So, my Dear Lord, you can lean on me. »

Vulnerant omnes, ultima necat.

Originaire de Séoul mais très jeune délocalisé à Cambridge, où son père enseigne la macro-économie à l’Université, Yang Changwook évolue dans un environnement respectant tous les codes et la rigueur anglaise aux côtés de sa gouvernante Lady Vera Carpenter, femme droite et inflexible. Celle-ci lui inculqua très vite les principes de la religion Anglicane, le registre soutenu et l’accent british car « c’est comme cela qu’un gentleman doit s’exprimer Sir ».

Recevant que de courtes et irrégulières visites de sa mère, le petit Changwook se prit alors d’une affection incroyable pour Miss Carpenter, qu’il suivait partout, buvant pratiquement toutes ses paroles et aspirant à devenir un Gentleman, celui étant capable d’égaler la perfection de cette Lady. Le jeune homme n’avait que des souvenirs heureux de sa période passer aux côtés de sa Gouvernante. Il se rappelait quand ceux-ci parcourait à bicyclette le centre-ville de Cambridge, afin de se procurer les différents journaux car « il est essentiel de se tenir au courant de ce qui nous entoure Sir car il serait regrettable de se retrouver le seul ignorant dans ce Monde alors que nous avons la possibilité de ne pas l’être », un rituel qu’il appréciait car ça lui permettait d’apercevoir Lady Carpenter sourire d’avantage, lui procurant une chaleur indescriptible dans son cœur d’enfant. Ils se rendaient ensemble à l’Eglise chaque Dimanche, participaient aux activités traditionnelles et régionales proposées l’après-midi et ils finissaient par lire leur passage préféré de la Bible lorsque Changwook était dans le confort de son lit.

Et comme toute histoire, celle de Vera Carpenter et Yang Changwook prit fin peu après son quinzième anniversaire. Le plus surprenant, c’est que ce fût le jeune homme qui prit la décision de se séparer de sa Gouvernante pour s’envoler à New York, où il allait poursuivre ses études dans une école tout aussi prestigieuse que celle qu’il quittait et loger dans un dortoir situé dans l’Upper Est Side.


Non vincitur, sed vincit, qui cedit suis.

Une toute nouvelle vie l’attendait à New York City. Une nouvelle école, de nouveaux amis, un nouvel endroit où vivre, le mot « nouveau » prenait à présent tout son sens, et Changwook se retrouvait légèrement déstabilisé. Il ne s’était pas encore fait d’ami car les garçons qui fréquentaient son dortoir semblaient dormir le jour et sortir la nuit, un mode de vie totalement à l’opposé de celui de notre protagoniste.
Mais tous ces détails s’envolèrent de l’esprit du jeune garçon lorsqu’à la rentrée scolaire, son regard se posa sur … lui-même. Enfin, un sosie. Il n’était pas sûr de ce qu’il voyait mais il était certain qu’il prenait part à un évènement fantastique que Vera lui avait conté. La rencontre de son seul sosie dans le Monde était un évènement, en soit, incroyable, et il n’allait pas rater une occasion pareille d’aller converser avec la personne lui ressemblant le plus sur cette Planète. Dieu avait sûrement posé ce jeune homme sur sa route afin qu’il puisse retrouver un point de repère après avoir laissé le sien à Cambridge. Changwook se mit tout naturellement à suivre ce garçon, le considérant après quelques semaines comme son meilleur ami.

La présence de Kang Maroo mit fin à sa solitude car celui-ci semblait être toujours entouré d’une petite cour, le divertissant sans cesse. Il apprit ainsi la vie que devait mener une jeune noble dans l’Upper East Side, en partant du langage, en passant par ses tenues et en finissant par le plus important, les soirées. Yang Changwook s’adapta très rapidement, se fondant dans la masse avec aise et connu ses premiers émois lors d’un brunch et consomma son premier verre d’alcool durant un dîner sur une terrasse.
Plus les années passaient, plus le jeune garçon devenait un jeune homme laissant sa foi qu’au deuxième, voire troisième plan; son attitude plus audacieuse et insouciante, il se perdit dans les méandres de la socialisation, entrant dans une période sombre. Sinner. Les soirées se répétaient et il ne dessoûlait jamais vraiment avant d’enchainer sur un autre évènement, un flirt différent, une expérience différente. Le passage à l’âge adulte était arrivé mais le train qu’il empruntait, était celui de l’adolescence, de la rébellion et de l’excès.
Un soir, il poussa le vice un peu trop loin …

« Changwook passa le seuil de la luxueuse demeure, un sourire confiant accroché aux lèvres, car elle était là, sa proie, celle qui allait dévorer ce soir. Il ne lui fallut pas plus d’une vingtaine de minutes pour l’avoir pressé contre lui, ‘slutty’, pensa-t-il avec délectation alors que sa main remontait dangereusement le long de sa cuisse. La suite n’était qu’un enchainement flou d’évènement car la drogue que Maroo avait glissé dans leurs verres ‘to spice things up’ faisait effet, et il ne se souvint que d’une chose. Une horrible chose.
« Veni, vidi, vici Bitch ! », était ses paroles à la jeune femme devant toute une assemblée d’inconnus, faisant clairement entendre qu’ils avaient eu une intercourse quelques heures auparavant. Il s’en alla, un sourire arrogant à ses lèvres, laissant la jeune femme les yeux pleins de larmes. »


Dum spiro, spero.

Yang Changwook quitta très rapidement NYC, sans vraiment donner de nouvelles à ses proches, préférant s’isoler et regagner sa foi, demander le pardon à son Seigneur bien aimé car il s’était bien rendu compte qu’il avait pêché, et plus d’une fois.

Il retourna auprès de sa famille, non pas pour obtenir leur soutien, mais afin gagner un nouvel équilibre, reprendre les études qu’il avait troqué pendant une année contre les soirées et renouer avec ses racines, son pays natal qu’il ne connaissait guère au final. Son père, entre-temps, avait été élevé au rang de Ministre, et son retour fut médiatisé. Il devait donc jouer à la famille parfaite devant la presse, faire quelques courbettes de temps à autres, mais sa priorité ne se trouvait pas là, il vivait librement sa foi, non pas aussi strictement que lorsqu’il se trouvait à Cambridge, mais normalement. Il aspirait à la normalité. Il se plongea alors dans la théologie, et plus précisément la lecture des anciens textes bibliques car il voulait approcher la religion sous un nouvel aspect, plus innovant et moins contraignant.

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