Kang Maroo, soon-to-be your god huh. [think i'm ready.]

featuring Kim Jongin ; KAI.
crédit to myself.

« Maroo »... God of healing... De ce prénom, le jeune homme qui le porte n'en a retenu que la première partie. Persuadé d'un jour pouvoir, non pas régir le Monde, mais guider les âmes perdues aux fins fonds du Triangle du Mauvais-Goût, Kang Maroo a toujours vécu dans la superficialité et l'estime de soi. Fier de son "background" à ceinture d'or et de diamants, conscient de son physique plus avantageux que les bienfaits d'un Zeus et du regard visionnaire qu'il porte sur le Monde qui l'entoure, le "golden boy" n'ose perdre de son temps -si précieux, croyez-le- dans cette manœuvre de charité qui consisterait à vous adresser un regard. Inventeur de l'expression « Première impression fait blason », Maroo dépose chaque individu dans une case qui lui est souvent propre, sans jamais lui accéder le droit de mobilité. Difficile à blesser car beaucoup trop sûr de lui, il est cependant des plus faciles de lui tirer une larme gratuite. A fleur de peau, l'ancien enfant tout juste devenu adulte s'émeut devant tout film présentant quelques sentiments ou injustices envers l'Humanité. Généreux à ses heures perdues -aussi rares soient-elles- une ou deux associations caritatives peuvent parfois bénéficier de son soutien financier. Mondanités. N'arrive à franchir les barrières de son esprit aucun autre concept que celui-ci. L'éducation, me diriez-vous. La destinée, vous répondrait-il.

« Si j'étais Roi ? Moi, Kang Maroo ? Haha, le monde n'en serait que meilleur, voyez-vous. Je n'ai malheureusement pas cette ambition...qui n'en est d'ailleurs pas une. Le trône, en soi, c'est pour les incapables. Or, je suis plus que capable. Mais là n'est pas le sujet.. Si j'étais Roi, dîtes-vous ? Je commencerai sûrement par restaurer le Palais. Toute ces vieilleries manquent cruellement de goût. Vintage, d'accord, mais pas vieillot. Voyons. Comme tout bon souverain se respectant, je me devrais de protéger ma Nation contre les invasions ennemies. Au revoir Apple. Invasion. Je me devrais de redorer l'image de ce pays trop souvent tourné en ridicule. Enfin...tout cela n'est que théorique, je ne me sens que trop peu concerné pour vraiment vous en parler. Malgré mes propos, je suis un fervent défenseur de la monarchie Sud-Coréenne. Il faut savoir conserver son patrimoine de nos jours. Et puis, ce continent manque vraiment de goût. Il nous faut ce genre de personnes. My King, please Lean on me. »

Toute existence se doit d'accompagner un être dans l'accomplissement de la quête qui lui aura été confiée lors de sa confection. En jargon 2012, c'est ce que l'on appelle le « Destin ». Le plus grand mythe que l'Homme ait connu après Dieu. Nombreux sont les individus qui y croient dur comme fer, encore plus nombreux sont ceux qui lui crachent dessus. C'est sur ces derniers que Kang Maroo crache. Le chemin parcouru par ce jeune homme, issue du milieu mondain new yorkais, n'a fait que renforcer sa foi en cette trace écrite à l'encre divine, en ce fil soi-disant rouge qui lie les êtres de mêmes rangs. Né en plein UES (upper east side), l'héritier de la famille Kang a toujours reçu amour, gloire et beauté. Parents occupés mais présents, soeur aînée aussi précieuse qu'un diamant, opulence et omniprésence de codes, Maroo reste persuadé que la misère fut inventée par Victor Hugo et qu'elle ne reste que fiction.
Populaire dès son entrée au collège, il aurait aimé enchaîner les relations amoureuses tel le Don Juan qu'il enviait tant à l'époque. Cependant, aucune de ses prétendantes n'étaient à son goût. Trop laide. Trop singulière. Trop intelligente. Trop égocentrique. Maroo avait sa propre image de la femme parfaite, celle dont les cheveux brillent de douceur, dont la taille est taillée péplum sans artifice, dont les yeux reflètent la beauté du monde dans lequel il vit. La femme qui saurait cuisiner croate, parler russe et connaîtrait les codes de la parisienne sur le bout de doigts. Car s'il y bien avait une chose qui le faisait brûler de curiosité et d'envie, c'était la Parisienne, dans toute sa splendeur. Celle qui prend son petit déjeuner au Café de Flore, son regard mystérieux posé sur l'homme qui partage sa table. Celle qui sait faire de n'importe quel élément, celui dans lequel elle se sent le mieux. La femme Yves Saint Laurent par excellence. Cette créature imaginaire qui a attiré Maroo dans les méandres du monde de la mode, des coupes et des matières, des époques et de l'intemporel. Cette femme qu'il n'a encore jamais rencontrée malgré ses interactions bien trop nombreuses avec la capitale française. Son obstination a la trouver ne l'a cependant pas empêché de faire l'expérience de l'amour sous toutes les coutures. De New York à Séoul, en passant par Rio ou Stockholm, le nombre de coeurs que Don Kang a fait tomber donnerait mal à la tête à un singe savant.
Sa capacité à attirer les filles tel un pot de miel attirant un ourson jaune à pull rouge lui a d'ailleurs causé beaucoup de problèmes. Jeunes femmes partageant déjà la vie d'un autre, roturières, femmes trop mûres, les deux extrêmes de ce que ses amis et lui appellent « Christie's » (de par la diversité proposée par l’étendard de prétendantes, à l'image de celle proposée par la célèbres maison d'enchères) leur ont couru après. Il ne trouve malheureusement - pour vous seulement - le bonheur que dans son clan. Célibataire le matin, en couple le midi & libre sexuellement parlant le soir, Maroo adapte son discours à son interlocutrice. Nul ne sait vraiment en quoi consiste sa situation amoureuse, même - surtout - celles qui croient être ses compagnes.
Dans son école, où il étudie le design dans le but de prendre un jour la place du fraîchement arrivé Hedi Slimane à la tête de l'empire créateur de Saint Laurent Paris, personne ne saurait vous définir Maroo si ce n'est en le qualifiant « d'abstrait ». Habitué à la vie à New York ou Paris, le jeune coréen installé depuis peu à Séoul a un peu de mal à trouver ses repères. Heureusement que Papa, Maman & Saemi avaient déjà des amis au sein de la Cour, si l'on peut encore lui donner ce nom.

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